Côte atlantique, été 1993. C’est pendant les vacances que je fis la connaissance de Roberta. J’avais 17 ans, je faisais du camping sur la côte atlantique et un soir sur la plage je la qvis assise auprès d’un feu de camp : un physique agréable, une attitude peu farouche, un accent italien exotique, il n’en fallut pas plus pour qu’à la fin de la soirée nous décidâmes de faire l’amour dans les dunes. Le lendemain après midi, je commençais déjà à déchanter. L’obscurité de la nuit n’était plus là pour camoufler sa vilaine peau et sa silhouette rondelette. Gentleman, je passai tout de même la journée avec elle mais je me rendis rapidement compte que sans alcool dans le sang, je trouvais Roberta beaucoup plus insipide que la veille. Nous refîmes l’amour en fin de journée mais toute la magie avait disparue.
Le lendemain, je quittai Roberta. [–SUITE–]

Europe 1964 : au coeur de la première guerre mondiale

Un background original

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Petite séance de ramping

Iron Storm se déroule dans un univers parallèle sur lequel la première guerre mondiale dure depuis 50 ans. Sachant que la guerre de 1914-18 a causé la mort d’environ 10 millions de personnes, vous imaginez le peu de survivants en 1964. C’est pourquoi les gentils comptent sur vous, le héros, pour mettre fin à cette guerre. Un homme contre une armée.

Grosso modo, les Allemands et les Russes ont formé une alliance du mal sous le commandement du Baron Nikolai Aleksandrovitch Ugenberg qui, comme tout bon Génie du Mal pour les Lendemains qui Chantent qui se respecte, travaille actuellement sur une arme secrète : le Super Soldat.

Le background nous plonge tout de suite dans l’ambiance, ça change de tous les tactical shooters contemporains ou 2ème guerre mondiale. Une fille dont le job est de passer sa vie au téléphone vous informe qu’elle sera votre interlocutrice pendant toute la mission. Premier objectif : traverser les tranchées pour arriver dans le camp ennemi et vous infiltrer chez l’Ennemi.

Une ambiance et des graphismes réussis

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Les tranchées comme si vous y étiez

Le premier niveau débute dans un camp situé à quelques mètres du front. L’artwork rend très bien la saleté et la misère des tranchées. Les uniformes sont ternes et usés, les objets métalliques sont sales et rouillés, le sol est constellé de cratères, il fait un temps de merde et vous avez de la boue jusqu’aux chevilles. Le moteur 3D Phoenix est loin d’être au top niveau mais il réussit tout de même à animer ce paysage désolé sans trop de difficultés. En 1024 32bits sur mon 1800+ GF4Ti4200 je n’ai pas eu à me plaindre de ralentissements.

La première mission vous plonge directement au coeur des tranchées. La carte est très réussie, on s’y croit vraiment. Sorti des tranchées, vous vous retrouvez sur un champ de bataille dévasté infesté de snipers, de nids de mitrailleuses et de blockhaus. Les soldats ennemis ont des uniformes gris et délavés, ils patrouillent en groupe et le sergent leur hurle des ordres en allemand à moins que ce ne soit du russe… ou un mélange des deux.

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Bloomberg TV version 1964

Arrivé chez l’ennemi vous découvrez sous une tente un vieux poste TV qui diffuse une émission de propagande vantant les mérites du dernier char URT-3 censé posséder un blindage impénétrable. Le poste diffuse ensuite les cours de la bourse de la société fabriquant l’URT-3. En effet, pour financer la guerre, l’Ennemi a choisit d’émettre des actions de ses fabricants d’armes. Ces derniers passent donc leur temps à vanter le pouvoir de leurs engins de mort en espérant que les cours montent.
Pour ce qui est de l’originalité du background et de l’artwork il faut avouer que les développeurs français de 4X Studio ont su se démarquer avec brio des autres FPS.

Un arsenal complet

Les armes sont réussies dans l’ensemble, mais malheureusement assez mal équilibrées. Vous pouvez transporter à la fois un fusil de précision, une arme principale (fusil d’assaut, lance-roquettes, …), un shotgun, une arme de poing, un couteau et un bon paquet de grenades, mais vous vous rendrez vite compte que finalement vous n’utiliserez que le fusil d’assaut, le fusil de précision et les grenades.
Le snipe est plutôt sympathique avec un zoom progressif suffisamment puissant pour voir le blanc de l’oeil du soldat adverse situé à plus de 200 mètres. Malheureusement, les parties de snipe se résument la plus part du temps à se faire tuer, charger la quick-save, et ainsi de suite jusqu’à ce que vous ayez fini par repérer le sniper ennemi planqué dans un blockhaus. En difficulté moyenne, ce n’est pas trop ennuyeux, mais si vous voulez jouer au niveau difficile vous allez vous arracher les cheveux.
Les grenades sont efficaces et font les dommages qu’on s’attend à ce qu’elles fassent. Il est possible de les garder en main quelques secondes après les avoir dégoupillées pour timer l’explosion. Par contre, le lance-roquettes ou le fusil a balles explosives sont quasiment inutiles vu qu’ils n’ont pas beaucoup de munitions et que, si vous choisissez de les utiliser, vous devrez faire une croix sur votre arme principale.

Et la cerise sur le gâteau : un gameplay complètement raté

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Le passage le plus difficile du jeu

Passé l’euphorie des premières heures de jeu, j’ai commencé peu à peu à m’ennuyer. Le gameplay est d’une pauvreté affligeante et le jeu se résume à avancer, se faire tuer par un groupe de soldats, charger la dernière quick-save, ramper, éliminer les ennemis et faire une quick-save. Les combats se résument généralement à rester allongé au sol et aligner les ennemis en priant pour que leurs balles passent au dessus de votre tête.
A la fin du 2ème niveau, les développeurs ont tenté d’ajouter une petite phase d’infiltration mais elle ne dure que le temps de faire 50 mètres et s’avère finalement plus nuisible qu’autre chose. Il y a aussi quelques « puzzles » simples et dénués d’intérêt : utiliser le canon d’un blockhaus pour casser une porte blindée, trouver des mines pour immobiliser un char… d’ailleurs, j’en ai vraiment chié pour trouver ces mines !

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LE char et LES mines

Ce char est situé au milieu d’une ville et exécute une patrouille consistant à faire le tour d’une place de 50m de rayon sans interruption. Peut-être qu’il a cassé ses freins, allez savoir. Bref, la mission vous impose d’immobiliser ce tank avec des mines. Vous avez beau sauter sur la tourelle du char, lancer des grenades dans le cockpit lui tirer l’équivalent de 10 méga tonnes en roquettes ou sniper le conducteur : ça ne sert strictement a rien. Le tank est invincible tout comme son conducteur. Seule solution, mettre la main sur des mines. Problème n°1 : les mines se situent dans une partie de la carte gardée par le char, derrière une petite porte. Problème n°2 : tous les bâtiments possèdent une porte mais seulement une sur dix peut s’ouvrir. Les autres portes sont des leurres disposés par les ennemis pour vous rendre fou et ils ont bien failli y arriver. Le temps que je trouve cette porte j’avais déjà fait 3 fois le tour de la carte, j’ai même tenté de désarmer une mine ennemie pour la récupérer, et je dois dire que mes jambes s’en souviennent encore. Après des heures passées à chercher un walkthrough sur le net puis à tourner en rond, je me suis surpris à faire comme dans Wolfenstein 3D il y a 10 ans : j’ai longé tous les murs en cliquant sans cesse sur la touche pour ouvrir les portes jusqu’à tomber sur la bonne. Toutes les personnes auxquelles j’ai parlé de cette partie du jeu ont eu le même problème que moi. A croire que DreamCatcher (4XStudio) n’a pas énormément testé ses cartes.

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Pas si dur que ca de terminer le jeu

Pour conclure sur le gameplay, le jeu se résume à avancer de façon linéaire, à ouvrir quelques portes (c’est la partie la plus difficile) et à tuer des centaines de soldats qui ont eu la malchance de se trouver sur votre route. Iron Storm comporte six chapitres et je me suis arrêté au milieu du 4ème en constatant que le jeu devenait de plus en plus ennuyeux. Cela dit, j’ai tout de même fini par terminer le jeu comme en atteste le screenshot ci-contre.

Iron Storm : un mauvais jeu que je vous conseille d’essayer

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Je le regarde faire couler de l’eau depuis 2h

Si vous n’êtes pas à la recherche d’une histoire d’amour sérieuse mais que vous désirez uniquement tirer un coup dans les dunes, je vous recommande de faire la connaissance de Roberta. C’est une fille facile d’accès avec un petit accent italien qui apporte une petite touche d’exotisme à son charme. Vous ne regretterez pas vos premières soirées passées en sa compagnie mais évitez de vous accrocher car votre amourette risque rapidement de tourner au vinaigre quand vous vous apercevrez que c’est une chieuse au physique quelconque, et qu’en plus c’est un mauvais coup.
Dernier conseil : si vous possédez un clavier ou une souris USB, téléchargez ce patch, sinon vous ne pourrez pas paramétrer vos touches. Enfin, pour ouvrir les caisses contenant des soins, sachez qu’il faut tirer dessus.
Autres tests :

Quelques liens : le site officiel et la démo jouable.

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