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Dans La Suggestion de la Semaine, on fourre notre bras au fond du tiroir de la rédaction pour vous conseiller des bidules et des machins susceptibles d’attiser votre curiosité et de vous donner de quoi avoir l’air intéressant devant vos amis à l’apéro.

Jeux, films, documentaires ou œuvres plus obscures, c’est ici qu’on pourra se permettre de parler d’autre chose que des FPS, en attendant la nouvelle version du site où on fera des vidéos commentées sur les jeux Nintendo et où Squeezie sera invité dans nos locaux pour inaugurer notre rachat par Bolloré®.

Si vous ne savez pas ce qu’est un trailer park (littéralement parc de caravanes), ce type d’endroit est associé au terme trailer trash, des gens, blancs la plupart du temps, pauvres, peu regardants sur l’hygiène, très portés sur le sexe et plutôt agressifs (Earl est une autre série centré sur ce genre de population). Trailer Park Boys raconte l’histoire de Sunnyvale, un trailer park canadien où vivent Julian, Ricky et Bubbles, trois amis qui essayent de s’en sortir (quasiment toujours de façon illégale), tout en évitant la police et le superviseur du parc, Jim Lahey et son assistant, Randy.

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La série est un mockumentary, (comme The Office) et elle est diffusée depuis 2001 sur la chaîne Showcase. Depuis 2014, c’est Netflix qui s’occupe de la diffusion et la saison 11 vient d’ailleurs de sortir. La série en entier est disponible sur le Netflix français. Le créateur s’appelle Mike Clattenburg et la série est inspirée d’un de ces films, sortis en 99. Il y a un trou de 7 ans entre la saison 7 et la saison 8, années pendant lesquelles les trois acteurs principaux ont fait diverses apparitions, toujours dans leur rôle, pour ensuite reprendre les reines de la série et la relancer en 2014.

Mais bref, on s’en fiche de l’histoire. L’important dans Trailers Park Boys, ce sont les personnages. Il y a d’abord Julian, un grand baraqué toujours habillé en t-shirt noir et ayant inconditionnellement à la main un verre de rhum Coca. C’est le leader, le cerveau, c’est aussi celui qui pousse toujours les autres à faire de la merde et il a un côté très manipulateur et égoïste. Vient ensuite Rick, expert en chemises improbables, coupe banane et rouflaquettes, il est impulsif, violent et il est l’auteur des plus beaux malaproprismes de l’histoire de la culture occidentale (les rickyismes). Enfin, Bubbles est le tempéré du groupe, énormes lunettes cul-de-bouteille, fan de chats, de musique et de caddies.

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Auteur d’eux gravitent de très nombreux personnages plus ou moins secondaires, les plus notables étant Jim Lahey, le superviseur du parc alcoolique (l’acteur John Dunsworth est un expert en mec bourré), auteur inépuisable de métaphore avec le mot merde et Randy, son assistant, qui ne supporte pas d’avoir des habits au-dessus de la ceinture et qui est donc constamment torse nu, malgré son bide énorme. Notons aussi J-Roc, apprenti rappeur blanc persuadé qu’il est noir, Cory et Trevor (et plus tard Cory et Jacob), les deux sous-fifres de Ricky, toujours en quête de respect, mais très idiots.


Je pourrais parler pendant des heures d’à quel point j’aime Trailer Park Boys, mais ça serait légèrement ennuyeux. Je vous demande juste d’y jeter un coup d’œil. Il y a quand même deux trois trucs intéressants à dire. Les dernières saisons sont moins bonnes que les 7 premières, le ton est différent, mais il y a Snoop Dog dedans. Ensuite, il y a tout un univers autour de la série. De très nombreux films et téléfilms, toute une fausse chaîne internet appelée Swearnet, des podcasts, un jeu de téléphone mobile et j’en oublie.

Ce qui est amusant, c’est que tout ça fait passer les trois acteurs principaux pour des rapiats qui veulent absolument récupérer le plus d’argent possible, essorant le concept de la série jusqu’au bout, et au final ça ressemble pas mal à leurs personnages. On imagine très bien Julian convaincre les deux autres de faire des émissions débiles, pour rentabiliser le plus possible la popularité du documentaire (qui est une réalité dans le monde de la série) pour pouvoir enfin prendre leur retraite et vivre tranquilles.

http://www.youtube.com/watch?v=L7
Au final, si Trailer Park Boys baisse en qualité avec le temps, c’est comme avec The Office US, ce sont maintenant des membres de ma famille, je ne pourrais plus vivre sans eux. Ricky, Bubbles et Julian méritent d’être connus par tout le monde. Tout est sur Netflix, allez-y c’est de la bonne.

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