Le matin, quand John Romero se lève, il doit employer quatre personnes pour transporter avec lui sa chevelure luxuriante jusqu’à sa salle de bain. Après une nuit de sommeil, sa lisse crinière n’est plus qu’un amalgame de fils ternes et gribouillés, les drogues qu’il a prises pendant sa jeunesse ayant fragilisé son cuir chevelu pour le rendre inapte à nourrir une si grandiose tignasse. Pendant une heure à une heure et demi, ces quatre personnes démêlent les cheveux du maître et en profitent pour appliquer de l’huile de figue de Barbarie, histoire de rajouter du lustre et du soyeux. Une fois ceci fait, John Romero trempe ce qui ressemble déjà moins à une touffe lugubre et plus à un rideau satiné dans un bain à base d’œufs d’ibis du japon, de lait d’ânesse d’Éthiopie et d’un soupcon de son propre sperme, récolté à la main la veille par une masseuse venue de Thaïlande. Sa toison repose dans le mélange pendant trois heures avant que celle-ci ne soit lavée dans de l’eau islandaise, pour enfin être séchée par les turbulences provoquées par les flatulences de trente jeunes moines bouddhistes. John Romero est enfin prêt.
Le problème c’est que tout ceci coûte cher. Alors John Romero vend sa copie de DOOM 2. Il veut bien la dédicacer.
I’ve decided to put up a set of DOOM 2 floppies (3.5″) on eBay! Will sign if you like (if you win). https://t.co/sNW6xR7Upo #games
— John Romero (@romero) 25 juin 2017
