Un jeu vendu comme un FTL dans un bombardier, ça me dit bien. C’est la seconde guerre mondiale et vous gérez un gros avion et son équipage. Vos missions sont variées, mais on ne va pas vous demander de promener des chiens ou de poncer des murs. Vous allez larguer des bombes, prendre en photo des sites et maraver la carlingue de tas d’avions ennemis.

Après une phase de préparation où il est possible de personnaliser bombardier, soldats et équipement, on décolle et la partie action du jeu commence. Parce que contrairement à Faster Than Light, tout est en temps réel. Il faut rentrer les trains d’atterrissage en direct, choisir sa destination, ses cibles, bouger son équipage et activer les compétences sans pouvoir faire pause, ce qui fait que la réussite dans Bomber Crew, même si elle est liée à la phase de planning, demande de prendre vite les bonnes décisions aux bons moments.

La caméra est ancrée sur le bombardier et on peut regarder autour de lui. Le déplacement et le ciblage se font en visant l’endroit ou l’adversaire adéquat et en maintenant une touche. Du coup, face à des avions rapides ou spécialistes en acrobatie, on peut imaginer que savoir viser un minimum est nécessaire.

Les combats demandent de savoir placer ses membres d’équipages (les gunners aux bons endroits, les gens blessés vers l’infirmerie, etc) et d’utiliser les bonnes compétences. S’il est possible d’envoyer Roger l’opérateur radio vers la mitrailleuse lourde, il ne saura pas faire grand chose, alors que Gérard, l’expérimenté de l’arme à feu, pourra balancer munitions incendiaires et autres bastos améliorées.

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Il y a des tas de choses à gérer dans Bomber Crew. Prendre de l’altitude, par exemple, permet d’éviter les canons anti-aériens, mais si vous avez oublié de mettre de la moumoute au slip de votre pilote, la température du ciel à 4000 mètres de haut lui gèlera les couilles. Ça fourmille de petits détails qui étoffent le jeu et ça lui donne un petit goût poilu pas désagréable.

Par contre, vous le voyez sur les images, Bomber Crew ressemble à un jeu mobile, avec des perso kikinous et une DA sans aucun charme, une tentative un peu molle de low-poly qui, plutôt que de sublimer une esthétique 1999, donne au jeu un côté cheap incontestable. À noter quand même qu’en plus de sortir sur PC dans un mois et demi, il arrivera aussi sur toutes les autres consoles, dont la Switch.

Parce que FTL ce n’est pas qu’un système, c’est une OST qui défonce et une personnalité, choses que Bomber Crew n’a pas. Seul un game design très réussi et une capacité à se renouveler pourra propulser le jeu dans les hauteurs de la scène indé. On a bien peur que sa présentation repoussera les acheteurs potentiels avant même qu’ils ne s’intéressent à lui.
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