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Kip ne parvenant pas à rester en vie sur Battlefield 1 et Electronic Arts n’étant vraisemblablement pas décidé à nous envoyer une copie de Titanfall 2, nous avons décidé de publier un test d’un simulateur de meurtres à l’ancienne (avec des épées et des arcs, old-school) en attendant nos articles sur les deux FPS de EA.

Si on a l’habitude des Dark Souls et autres Bloodborne, quand un nouveau DLC arrive, on frétille. Il faut dire que From Software nous a toujours servi avec largesse et qualité. Le DLC de Dark Souls, premier du nom, Artorias Of The Abyss, était incroyable. Celui de Bloodborne et ceux du deuxième jeu étaient vastes, difficiles et inventifs. Alors, quand Painted World of Ariandel (PWoA), le premier DLC Dark Souls 3 sort, on se dit que From Software ne peut pas se louper. Après tout, est-ce que les gens qui ont pondu le Fume Knight ou Ludwig The Holy Blade peuvent se fatiguer ? Oui.

[–SUITE–]

Viens dans ma peinture gamin !

Après avoir parlé à un vieux dans une cathédrale, vous voilà transporté dans le monde d’Ariandel. Je ne vais pas digresser des heures sur l’histoire ni les implications avec les précédents jeux. Si vous savez comment est construit l’univers des Dark Souls ; si vous savez que c’est complexe, mystérieux et que ça se raconte au coin de forum entre personnes qui ont des tableaux Excel recoupant les diverses théories, vous comprendrez que je n’ai ni le temps ni l’envie. Disons que vous êtes là pour tuer des trucs et vaincre un genre de pourriture ou que sais-je encore.

Une fois dans le DLC, on se retrouve dans un monde plein de neige, de Vikings et d’œufs de mouches. Il y a une forêt, une sorte de fleuve gelé et un petit village. La forêt ressemble à toutes les forêts des jeux Dark Souls, et le village à tous les villages des jeux Dark Souls. Il y a aussi des chiens à la Dark Souls en version loup, des humanoïdes à la Dark Souls, plus ou moins forts (de l’homme oiseau tétraplégique au Voldo sous stéroïdes), des arbres-mages, ainsi que des mouches géantes : celles qui ont pondu les œufs susmentionnés. Ces réservoirs à asticots sont d’ailleurs ce que j’ai préféré dans le DLC. Ils sont un des exemples les plus effroyables de pourriture que j’ai pu voir dans un jeu vidéo. On ose pas entrer dans les pièces corrompues et on se sent toujours mal à l’aise en les écrasant.

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Floc, floc, floc

Niveau ennemis et environnements, le DLC ne fait donc pas dans l’original. PWoA est assez avare en nouveautés. On a le droit à quatre sorts, un anneau, quelques armures et armes. Si parmi ces dernières, il y a quelques fantaisies, pour le reste c’est du classique. Ca ressemble au reste, ça n’apporte pas grand-chose, et surtout rien de tout ça ne règle un des gros problèmes du jeu. La meilleure façon d’attaquer est de marteler le bouton RB (ou R1 ou clic gauche pour les grands malades). Avec une attaque de base si puissante, toutes les originalités des armes se perdent dans un festival de petits coups qui empêche l’autre de bouger.

C’est d’ailleurs pour ça que la grosse nouveauté du DLC, une arène PVP, est selon moi un non-événement. Même si quelques additions bienvenues rendent cette partie du jeu moins répugnante (on ne peut plus boire d’estus), ça reste un bordel sans nom à base de hitboxes pétées, d’épées longues qui stunlock tout le monde et de joueurs biélorusses qui vous poignardent dans le dos à sept kilomètres de distance.

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Visite éclair à Ariandel

Je sais que j’ai l’air aigri, que ce DLC ne ressemble qu’à une avalanche de déceptions, mais j’aurai été presque content avec simplement un peu de Dark Souls 3 en plus, même sans trop d’originalité, une nouvelle zone à explorer, de nouveaux pièges à éviter, de nouveaux boss à affronter. Et PWoA c’est juste ça, une zone assez banale, sans surprise, mais ce n’est pas un DLC complètement raté, c’est juste un peu mou du genou. Si je suis aigri, c’est surtout parce qu’il ne m’a fallu que trois heures pour absolument tout explorer, battre les deux boss et récupérer tous les objets. Même si le niveau de mon personnage (un pyromancien niveau 90) était un chouia élevé, mon build « je ne joue qu’au Partizan » était loin d’être abusé. Le fait est que ce premier DLC a été terminé en deux heures par des plus doués que moi et en cinq par des journalistes de jeux vidéo. Je ne suis pas le genre à regarder le prix d’un jeu par rapport à sa durée de vie, mais une matinée un peu flasque pour quinze euros, c’est plutôt triste, surtout comparé à ce que From Software a fait dans ses jeux précédents.

Un DLC version gnocchi, court et ramolli

Le premier DLC de Dark Souls 3 est le symptôme d’une série qui s’essouffle, d’une équipe qui ne sait plus quoi trop faire et qui donne l’impression de s’en foutre un peu. Les Dark Souls ne doivent pas s’Assassin’s Creediser, les développeurs ne doivent pas sortir la même chose encore et encore. D’après diverses interviews, dans leur prochain jeu, la formule va rester mais l’univers changer. Est-ce qu’un Dark Souls du futur réussira à revitaliser la marque ? En attendant, un autre DLC pour le troisième épisode est prévu, en espérant qu’ils se forcent un peu plus pour celui-là.

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