4 ans. Cela fait maintenant plus de quatre ans que David Prassel (un homme aux multiples facettes) nous bourre le mou avec Orion, la meilleure série de jeux vidéo de tout l’univers. Parce qu’on adore se payer sa tronche mais qu’il n’est pas toujours simple de suivre son business model, voici un petit historique de la carrière de David Prassel.

[–SUITE–]
  • 2009-2010 : Une équipe de moddeurs sort Orion: Prototype, un mod de Half-Life 2 avec des jetpacks et des flingues. Ce n’est pas dégueulasse pour l’époque.
  • 12 avril 2011 : La même équipe sort Orion: Open Source.
  • 2011 : Ils décident de fonder le studio Spiral Games et de faire un jeu complet financé via Kickstarter
  • 4 mai 2012 : … qui sortira un ans plus tard sous l’appellation « Orion: Dino Beatdown ». C’est très mauvais, ça pullule d’assets 3D volés un peu partout et le score Metacritic frôle alors le 2/10.
  • Avril 2013 : Oulah, panique à bord. David n’est pas très content des critiques de la presse et des joueurs. Il décide de faire son maximum pour effacer d’Internet toute trace de Orion: Dino Beatdown, avant de ressortir peu ou prou le même jeu sur Steam, cette fois-ci nommé « Orion: Dino Horde ». Même résultat, le jeu est un échec à la fois critique et commercial.
  • 2013 : Orion: Dino Horde n’intéresse personne, Spiral Games sort des mises à jour gratuites remplies de chapeaux et de taunts alors que les joueurs se comptent sur les doigts d’une main. A laquelle il manque 3 doigts.
  • 2014 : David Prassel a viré presque toute son équipe (y compris son propre frère), a acheté un bus à énergie solaire pour aller vivre dans les bois avec les quelques membres du studio toujours présents et a renommé Spiral Games en TREK Industries. Il utilise des templates After Effects gratuits pour faire la promotion de ses jeux et supprime les trailers incriminés quand les joueurs le découvrent. Il en profite pour essayer de financer sur Kickstarter The Orion Project, une vaste plaisanterie à 200 000 dollars entre FPS, MMO, jeu de course et open-world. Il annulera la campagne un mois plus tard et ira même pleurer publiquement parce que la presse dit du mal de son jeu.
  • mi-2014 : Orion: Dino Horde coûte 1 dollar sur Steam mais ça ne suffit pas à en faire un bon jeu.
  • Août 2014 : Surprise ! David Prassel renomme une troisième fois Orion, cette fois-ci en Orion: Prelude. Dans un nouveau trailer rempli de fausses citations, il explique avoir fait de Orion un must-have que tout le monde s’arrache sur Steam. A un dollar, c’est pas bien compliqué.
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Bon, petite pause. Au point où on en est, David Prassel a sorti trois fois le même jeu sous trois titres différents et la campagne Kickstarter de The Orion Project est un échec.

  • Avril 2015 : Notre cher David revient d’entre les morts et publie encore un trailer bidon pour vendre Orion: Prelude à un dollar. Il raconte aussi que le jeu s’est écoulé à 1 700 000 exemplaires, mais impossible de savoir via SteamSpy (à cause des dizaines de week-end gratuits qui ont eu lieu) s’il dit vrai.
  • Fin 2015 : Nouveau jeu annoncé, Guardians of Orion, la même chose que les trois précédents mais en vue de dessus. David tente un troisième Kickstarter à 200 000 dollars, qu’il foirera à nouveau. David Prassel efface toute trace de sa propre existence et se fait désormais appeler David James. Il développe un mode TPS pour Guardians of Orion puis annonce Orion: Prelude 2 (qui sera plus tard renommé Orion: Interlude), un mode FPS pour Guardians of Orion (qui était lui-même un mode vue de dessus pour Orion: Dino Horde, restez concentrés)
  • 2016 : Rien n’y fait. Guardians of Orion ne marche pas mieux que ses prédécesseurs. David Prassel le passe donc à un dollar sur Steam et annule Orion: Interlude.
  • Avril 2016 : Guardians of Orion est renommé en The Orion Project, qui devient un Star Citizen-like composé de différents modules (open-world, TPS, FPS, course, méchas, simulateur de jardinage…).
  • Et nous arrivons en juin 2016, date de publication du dernier trailer de The Orion Project. C’est laid, certaines images sont tirées d’autres jeux, de films ou de packs de vidéos gratuites et le jeu est vendu un dollar sur Steam (où il s’appelle d’ailleurs Orion, allez comprendre) :

    http://www.youtube.com/watch?v=z
    Des gens semblent malgré tout s’intéresser au projet, ce qui prouve bien qu’on peut vendre n’importe quoi à n’importe qui à condition d’être suffisamment convaincant.

    Pour un dollar, ORION n’est pas un mauvais investissement, surtout si vous cherchez un cadeau pour votre petit cousin un peu teubé. Le véritable souci, c’est de dépenser un dollar pour quelqu’un d’aussi malhonnête que David Prassel.

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