Polygon raconte dans un récent article l’histoire d’une ancienne traductrice employée chez Valve qui attaque aujourd’hui le studio en justice, réclamant 3 150 000$ pour discrimination, harcèlement au travail et autres joyeusetés.

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L’employée en question se fait appeler A.M. Son travail au sein de Valve (à Washington) consistait principalement à traduire du contenu en espagnol et à faire du service client. La vie suivait son cours, dans une entreprise où tout le monde rêve de travailler. Jusqu’à ce qu’elle informe Valve en 2012 de sa volonté de déménager à Los Angeles temporairement pour une opération de changement de sexe. Tonton Gaben accepte, elle pourra même travailler de chez elle après l’opération pour se reposer. Seule condition : elle n’est plus employée de Valve mais traductrice indépendante.

Peu après son arrivée à Los Angeles, elle se plaint aux ressources humaines de Valve et dénonce son supérieur (Torsten Zabka), qui exploiterait des utilisateurs de Steam (souvent mineurs) pour réaliser des traductions gratuites. Elle fait également mention d’actes discriminants à son égard : son supérieur hiérarchique (Torsten Zabka, le même) n’avait pas l’air d’apprécier l’opération de changement de sexe, et se référait apparemment à A.M. en l’appelant « ça ».

15 janvier 2016, son contrat est soudainement terminé. L’excuse officielle : son travail est relocalisé à Washington. Elle contacte ses supérieurs pour en savoir plus, mais elle apprendra plus tard qu’il n’a jamais été question de la faire revenir à Washington.

Notons que ce n’est pas la première fois qu’on entend une histoire comme celle-ci concernant Torsten Zabka, l’employé de Valve incriminé. D’après certains témoignages, le bougre aurait déjà dit à des traducteurs (aussi membres de l’équipe espagnole) d’aller se gratter, en installant une ambiance de travail dégueulasse.

Puis, plus récemment, un post sur Reddit expliquait qu’il se serait aussi assis sur le travail de 300 traducteurs géorgiens en leur disant que « bah non, votre traduction elle sera pas publiée ».

http://www.youtube.com/watch?v=hg9R292mYT0
Exploitation de travailleurs, discrimination au travail, contrats modifiés pour esquiver l’IRS… Valve est beau, Valve est grand, mais Valve a peut-être du souci à se faire si la justice donne raison à la traductrice. Pour le moment, le studio dément toutes les accusations. Le procès complet (et assez intéressant) est à lire sur Scribd.

D’après nos envoyés spéciaux en duplex depuis les studios de Valve, Gabe Newell serait déjà en train de compter le nombre de skins Counter-Strike: Global Offensive qu’il faudrait vendre pour rembourser l’argent perdu dans le procès. Il aurait aussi commandé deux petites frites au lieu de trois ce midi.

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