Sorti avant hier aux US et disponible demain en Europe, Homefront: The Revolution est sur le point de faire le plus gros bide de l’industrie depuis Duke Nukem Forever. Non, oubliez ce que j’ai dit, depuis Daikatana. Non, en fait c’est bien pire :
Sur PC, d’après les stats actuelles, Deep Silver parvient péniblement à dépasser les 10000 ventes ce qui le met au coude à coude avec n’importe quel obscur jeu indépendant développé avec trois bouts de ficelle. Sauf que HomeFront est un AAA ayant coûté plusieurs dizaines de millions de dollars.
Les notes, que ce soient celles des joueurs ou des professionnels, sont à l’avenant :
Au banc des accusés : des graphismes médiocres, un framerate qui fait le yoyo, un scénario inspiré du dernier discours de Donald Trump et un gameplay répétitif dont on se lasse en moins d’une heure. Les critiques sur Steam sont un festival de joueurs annonçants qu’ils ont fait une demande de remboursement.
La blague pourrait prendre fin à présent, mais Deep Silver a aussi sorti un season pass facturé 25€? Il est censé proposer plein de DLC, dont trois extensions à la campagne, la dernière étant prévue pour 2017. Inutile de sacrifier le sang d’un roi pour deviner qu’avec des ventes aussi minables, le développement de ces DLC aggravera les pertes financières liées au jeu. À dire vrai, personne ne serait étonné de voir Dambuster Studios fermer définitivement ses portes d’ici quelques mois.
S’ils renoncent à sortir les DLC prévus, ce serait une première dans la jeune histoire des season passes. On pourrait même rêver d’un petit scandale faisant une mauvaise presse à cette nouvelle mode consistant à vous faire payer à l’avance pour trois ou quatre pauvres DLC que vous n’auriez sans doute pas achetés en d’autre circonstances – dédicaces aux gars qui ont acheté ceux de Evolve, Alien Colonial Marines ou même Titanfall.
Si vous voulez tester le système de remboursement sur Steam, Homefront: Revolution sortira vendredi au prix sacrifié de 60€. Pour les plus fous, ce sera 80€ pour l’édition incluant le season pass qui risque d’être avorté avant d’arriver à son terme.
