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Attention. Ceci est le test de Zombie Night Terror, un jeu qui n’a rien d’un FPS. Il y a de la 2D, des pixels et de la micro-gestion. Lâchez votre arme, contrôlez vos tremblements, prenez une grande respiration et abordez la lecture avec sérénité. Ou allez directement dans les commentaires déposer une traînée de sel. Merci.

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28 Lemmings Later

Prenez les Lemmings, maquillez-les en zombies et plongez le tout dans une ambiance glauque : vous obtenez Zombie Night Terror, un jeu développé par les Marseillais du studio NoClip. Si vous avez signé un pacte de sang et sacrifié une vierge pour avoir l’autorisation de rentrer sur le forum NoFrag, vous avez peut-être déjà entendu parler du projet puisqu’un de nos membres fait partie du studio. Pour les autres, le principe est simple : vous disposez d’un nombre limité de créatures devant remplir un objectif particulier et toute la subtilité vient du fait que vous n’exercez qu’un contrôle indirect sur leur déplacement. Le zombie de base avance tout droit, quels que soient les obstacles sur son chemin et revient en arrière dès qu’il rencontre une surface. À cela s’ajoutent des types de zombies particuliers, accessibles en faisant muter le zombie ordinaire et possédant des capacités spéciales comme la possibilité de changer une trajectoire de marche.

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Level Design of the Dead

Durée de vie
J’ai passé 20 heures sur Zombie Night Terror. Voici le découpage de mon temps de jeu : 10 heures à jouer normalement en réalisant la moitié des challenges spéciaux, 5 heures de Die&Retry (dont 3 heures pour les challenges), 3 heures pour tuer les boss dont presque 2 heures pour le boss de fin. En omettant les challenges qui sont très difficiles et les bugs aléatoires, il est possible de boucler le jeu en une dizaine d’heures.

La différence de Zombie Night Terror par rapport à son ancêtre Lemmings se situe dans les facultés d’ajouter des habiletés particulières aux zombies. Il est par exemple possible de les faire exploser, sauter ou même cracher une substance qui convertit les humains en morts vivants. Tout est ensuite combinable à plusieurs échelles pour créer des types de zombies situationnels, à l’instar de ce zombie géant possédant une grosse armure auquel on aura ajouté un cri pouvant repousser ennemis ou objets. L’ensemble est compliqué à appréhender mais chaque élément de gameplay est correctement expliqué via des petits niveaux faisant office de tutoriel(/didacticiel pour les nazis).

Cet éventail de possibilités est d’ailleurs une des forces principales de Zombie Night Terror et le level design suit parfaitement cette tendance à travers une quarantaine de tableaux très variés et mettant à profit toutes les techniques. Le jeu se paye même le luxe d’avoir un fil rouge au niveau de l’histoire et tous les niveaux se suivent selon une trame scénaristique bourrée d’humour ou de clins d’œil.

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Night of the Living Bugs

Indépendamment de toutes ces qualités apparentes, Zombie Night Terror possède quelques facettes un peu moins glorieuses qui handicapent gravement l’expérience. Comme ces bugs à base de clavier qui se désactive, attaques de zombies pas prises en compte ou même du boss imbattable à cause d’un souci technique. S’ils ne sont pas très fréquents, ils ont tout de même un impact assez fort puisque le jeu ne propose pas de checkpoint et il faut donc refaire tout le niveau en cas d’échec.

Cette absence de points de sauvegardes est finalement préjudiciable car une bonne moitié des niveaux fonctionnent sur un principe mal pensé de Die&Retry. Comprenez par là qu’il s’agira moins de réfléchir à comment passer un obstacle qu’être obligé de foncer dessus pour observer comment il réagit. On se retrouve ainsi à essayer plusieurs fois d’affilée une épreuve pour mourir à celle d’après et devoir tout recommencer. Si ce n’est pas grave au début du niveau, ça l’est beaucoup plus sur la fin.

Petit bonus vidéo pour bien appréhender le gameplay et se délecter des animations ou de l’ambiance :
http://www.youtube.com/watch?v=XAz

Bien meilleur que World War Z

Zombie Night Terror est un jeu assez rafraîchissant qui honore les Lemmings en proposant une revisite intéressante du concept, à base de décor post-apocalyptique rempli de zombie customisables et de niveaux variés. On peut cependant reprocher au titre du studio NoClip un manque de finition qui occasionne certains bugs importants et surtout une grosse lacune dans ce game design à mi-chemin entre micro gestion précise et Die&Retry punitif. Mais bon, on peut presque tout pardonner à un jeu qui nous propose de buter les Daft Punk en plein DJ Set ou Rick de Walking Dead.

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