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Avec le temps, vous devez commencer à me connaître. Alors que Kip passe ses soirées sur Payday 2 à trouver le meilleur moyen de finir le Collectionneur en criant le moins de fois possible « putain, pourquoi il m’a repéré celui-là ? » et qu’Arthur fantasme sur les personnages d’Overwatch, je désosse Counter-Strike : Global Offensive. Dès qu’il faut se connecter sur un serveur rempli d’adolescents russes en pleine mue pour tester la dernière update, c’est moi qui m’y colle.

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Et ayant joué à Counter-Strike durant les 12 dernières années, j’ai tendance à être un peu tatillon lorsqu’il s’agit de jouer à Global Offensive. Comme beaucoup, j’ai un peu de mal avec le matchmaking officiel proposé par Valve, pour un éventail de raisons techniques (localisation, 64-tick, règles…) mais aussi à cause de la communauté du jeu, qui a tendance à moisir au fil des mises à jour et des réductions Steam. Sur les serveurs publics, les défaites sont frustrantes et les victoires ne sont souvent là que pour me rassurer. « Chouette, je ne vais pas perdre le tas de pixels qui me sert de rang », me dis-je à chaque fois que l’on gagne une partie sur les serveurs publics de Valve.

Du coup, je me suis naturellement orienté vers des services de matchmaking alternatifs. CEVO et son client pourri, FaceIt et ses joueurs qui quittent en plein milieu de la partie, ESEA et son système de recherche complètement déséquilibré… J’ai à peu près tout essayé, parfois même en sortant la carte bleue dans l’espoir de retrouver les sensations que j’avais en 5V5 sur les précédents opus de Counter-Strike.

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Puis récemment, en traînant par hasard sur Reddit, j’ai découvert PopFlash. Le principe est relativement classique, c’est ni plus ni moins que du matchmaking alternatif avec des serveurs localisés en Europe et aux Etats-Unis, un tickrate de 128 et un système de veto. Pour le moment, le service de base est gratuit et la 1.0 vient d’être ouverte au public. Actuellement, voilà ce que PopFlash propose :

  • Des matchs classés ou non en 5V5 et un système de queue, à condition d’avoir un rang compétitif en matchmaking officiel et 100 victoires minimum
  • La possibilité de créer ses propres matchs avec 9 autres joueurs et de réquisitionner gratuitement un serveur pendant la durée du match
  • Une map pool qui change toutes les deux semaines, parfois avec des maps créées par la communauté en plus des maps officielles

J’ai tenté de faire quelques parties sur PopFlash avec d’autres joueurs, et force est de constater que l’ambiance y est complètement différente de ce que j’ai pu essayer jusqu’à présent. Le service offert par PopFlash est le même qu’ailleurs dans les grandes lignes, mais quelques à-côté rendent l’expérience différente. Déjà, la communauté n’est pas la même. Le service étant assez jeune, seuls les joueurs avertis ont pris la peine de s’y inscrire pour essayer. Les gens s’entraident, communiquent, se félicitent et s’encouragent. Sur les 4 parties que j’ai pu faire, l’esprit d’équipe était toujours au rendez-vous et l’algorithme de recherche semble toujours nous classer avec des gens de notre niveau. Bon, j’ai peut-être eu de la chance en tombant sur les bons joueurs mais jusqu’à présent, mais il y a certainement moins de joueurs toxiques qu’ailleurs.

S’ajoutent à cela un système de véto bien pensé où tous les joueurs peuvent donner leur avis (contrairement à FaceIt où les Capitaines sont souvent ceux qui ont acheté un abonnement), un bot efficace qui n’indique les dégâts qu’à la fin des manches, et un tableau des scores récapitulatif après chaque partie (qui peut être partagé avec ses amis, avec un lien vers la démo téléchargeable) :

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C’est pour l’instant très sommaire (le pourcentage de HS ne fonctionne même pas), mais ça devrait gagner en profondeur avec le temps. On peut très bien imaginer un bilan de chaque partie avec les armes utilisées, les dégâts, l’emplacement des joueurs sur la map ou d’autres informations utiles.

L’équipe de PopFlash semble motivée et attend de fédérer une communauté assez importante pour faire évoluer son service, notamment avec des Ligues. Il y a encore quelques soucis (un temps d’attente plutôt long pour trouver une partie, un système qui dépend encore du rang MM officiel et une interface très austère) mais avec un peu de temps et de soutien, PopFlash pourrait devenir une piste intéressante pour ceux à qui le matchmaking officiel de CS GO ne convient pas (et qui se fichent du classement par rangs), en attendant un éventuel « Counter-Strike : Reborn ». Pour les curieux, ça se passe par ici.

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