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Dans La Suggestion de la Semaine, on fourre notre bras au fond du tiroir de la rédaction pour vous conseiller des bidules et des machins susceptibles d’attiser votre curiosité et de vous donner de quoi avoir l’air intéressant devant vos amis à l’apéro.

Jeux, films, documentaires ou oeuvres plus obscures, c’est ici qu’on pourra se permettre de parler d’autre chose que des FPS, en attendant la nouvelle version du site où on fera des vidéos commentées sur les jeux Nintendo et où Squeezie sera invité dans nos locaux pour inaugurer notre rachat par Bolloré®.


A la veille de la COP21, bouleversement de l’Ordre Mondial : la Suggestion du Dimanche devient la Suggestion de la Semaine. Je vous vois déjà brandir les armes blanches et partir en croisade contre NoFrag, qui se fiche allègrement de votre avis et change déjà le nom d’une chronique qui a – en plus – une semaine de retard. Et pour couronner le tout, les choses ne vont pas en s’arrangeant : je vous parle cette semaine de Koyaanisqatsi, un long-métrage pour bobo 100% branlette contemplative.

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[–SUITE–]

Vous n’imaginez pas tout ce que j’aimerais vous raconter sur Koyaanisqatsi. Mais ne souhaitant pas gâcher votre expérience, je vais tâcher d’en dire le moins possible pour vous laisser découvrir le film par vous-même. Je ne me souviens même plus comment je suis tombé dessus et très honnêtement, je n’ai pas forcément envie de le savoir. Premier volet de la trilogie des Qatsi, Koyaanisqatsi est un film sorti en 1982. Il ne contient aucun dialogue à proprement parler (mais n’est pas pour autant dénué de narration) et est majoritairement composé de plans en slow-motion ou de timelapses, accompagnés de séquences parfois âgées d’une quarantaine d’années tournées aux États-Unis. Le tout, orchestré par la musique de Philip Glass :

Certains vous conseilleront de regarder Koyaanisqatsi après une perche monumentale à Dieu sait quelle substance, mais je ne suis pas forcément de leur avis. Pour peu qu’on prenne la peine de se mettre dans l’ambiance et de se laisser porter par le délire de Godfrey Reggio (le réalisateur), le film se suffit à lui-même. L’important, c’est de ne pas hésiter à réfléchir à ce que l’on regarde, pour apprécier ce que Koyaanisqatsi montre (des enchaînements de plans) mais surtout ce qu’il ne montre pas (et qu’il vous laisse donc imaginer). Koyaanisqatsi a très bien vieilli et encore aujourd’hui, il évoque beaucoup de sujets importants. Et au pire, si l’expérience ne vous a pas transcendé plus que ça, vous aurez dans tous les cas passé un bon moment en musique.

Plutôt que de vous masser le nombril en parlant de politique à chaque repas entre amis, prenez deux bonnes heures et regardez un film bizarre au nom imprononçable. Vous ne le regretterez certainement pas et vous aurez dans tous les cas l’air bien moins con.

Note : si Koyaanisqatsi a profondément changé votre vision de l’univers et que vous envisagez de quitter le monde civilisé pour vous isoler en slip dans les montagnes péruviennes dès demain, prenez quand même de quoi regarder Powaqqatsi et Naqoyqatsi, les deux autres volets de la trilogie. Le deuxième se concentre un peu plus sur les pays du Tiers-Monde (et s’éloigne pas mal de Koyaanisqatsi) et dans le troisième, Godfrey Reggio se sert bien plus des effets spéciaux et stroboscopiques pour générer des émotions chez le spectateur. Le procédé est assez différent, reste à voir si vous accrochez.

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