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Discussion dans l’appartement, à l’heure où j’écris ces lignes et alors que Kip prépare des pâtes :

Arthur : « Purée, t’as coupé des oignons ? »

Kip : « Bah ouais, pourquoi ? »

Arthur : « J’ai envie de pleurer maintenant, c’est malin. »

Et pourtant, s’il y en a un qui doit verser des larmes aujourd’hui, c’est bien moi. La démo de Homefront, c’était un peu le concentré d’oignons de ma matinée.

[–SUITE–]

Et ce n’est pas faute d’y avoir cru, après avoir été déçu par le premier volet de la série, qui présentait pourtant des idées intéressantes mais très mal exploitées. On préfère oublier son mode solo, mais le mode multijoueur aurait pu être voué à des jours meilleurs s’il avait été soutenu par les développeurs et la communauté, à une époque où Call Of Duty était sur toutes les lèvres. Au lieu de ça, il a été placardé à côté de titres comme Brink et c’est bien dommage.

Empli d’espoir, j’ai donc assisté à une courte présentation du second volet. Homefront : The Revolution se déroule dans une réplique futuriste de Philadelphie divisée en plusieurs Zones. L’une est contrôlée par une milice qui tire à vue, l’autre contient aussi des gens qui tirent à vue et la dernière (Zone Rouge) est un territoire de non-droit abritant encore plus d’ennemis qui tirent à vue. Concrètement, l’histoire du jeu présentée durant la séquence de gameplay ne m’a pas transcendé, on sent qu’elle sert avant tout de prétexte à une pétarade globale dans une ville segmentée en plusieurs parcelles à capturer. La direction artistique, en revanche, est impeccable. Les décors, les environnements et les cinématiques sont à la fois crédibles et soignés.

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Il faut donc se balader dans l’environnement (très ouvert) en évitant de rencontrer les ennemis, qui se déplacent généralement en groupe et n’hésitent pas à appeler des renforts. La progression dans l’univers se fait de manière très classique, par le biais de missions et d’objectifs répartis par-ci par-là et permettant au joueur de contrôler de plus en plus de zones au fil de son avancée. En trente minutes de jeu, je n’ai malheureusement eu qu’à courir d’un point A à un point B, puis d’un autre point A à un point B… tout en nettoyant les ennemis sur la route.

Pour l’instant, le monde ouvert de Homefront 2 semble coller à la norme tout à fait banale de ce qui se fait dans le même genre et c’est assez décevant, venant d’un studio qui présente son jeu comme une révolution du FPS en monde ouvert. L’écran fourmille d’ailleurs d’indications diverses pour guider le joueur vers les objectifs, rendant l’expérience plate au possible. « Oh, je suis arrivé dans ce bâtiment en ruines tout à fait semblable aux 974 autres qui m’entourent. » « Vite, courons vers le point jaune pour débloquer cette Zone et passer à la suivante » « Oh mince, plus de courant. Je dois vite me diriger vers ce nouveau point jaune et chercher un générateur pour faire un aller-retour de plusieurs minutes qui me donnera accès à de nouvelles phases de crapahutage tout à fait quelconques ! ». A ce niveau, ce n’était pas fameux.

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Du côté des armes, j’ai pu toucher à un fusil d’assaut, un fusil à pompe et une arbalète. Toutes les armes sont modifiables directement en jeu (exactement comme le faisait Crysis, avec la même animation) et une poignée d’armes et gadgets secondaires viennent compléter tout ça, comme des cocktails Molotov, des explosifs ou une voiture télécommandée. Malheureusement, le reste de la partie ne m’a pas réellement permis de mettre ça à profit, étant donné qu’il suffisait de marteler la gâchette de la M4 pour faire le travail, quitte à changer pour l’arbalète ou l’arme de poing si cela s’avère nécessaire. En utilisant les gadgets, on perd énormément de temps, surtout lorsqu’on doit se battre avec des contrôles et une visée à la manette. Oui, la démo présentée sur PC était optimisée pour le pad, comme beaucoup de FPS présents sur le salon. Pour vous donner une idée, c’est un peu comme jouer à Crysis avec une manette.

Parce qu’il faut bien conclure à un moment donné et que je n’ai pas envie de me creuser la tête pour un jeu qui n’en a vraisemblablement pas envie non plus, je finirai par un qualificatif local typique : « Es ist eine bisschen Scheisse ». Homefront : The Revolution est plus soigné que son ainé, mais ce n’est pour le moment pas ce qui en fait un meilleur jeu. S’il faut l’acheter, c’est à la limite pour profiter de sa direction artistique et son ambiance.

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