La première chose qu’ont fait les développeurs de Sniper: Ghost Warrior 3, c’est nous donner un coupe-file pour pouvoir jouer au jeu en public autant que l’on veut tout en disant « On peut parler, mais le mieux reste que vous en jugiez par vous même en y jouant ». Venant de l’équipe ayant sorti le médiore Ghost Warrior et le passable Ghost Warrior 2, ça paraît présomptueux.
[–SUITE–] Mais au final, pas tellement. La démo présentée était différente de celle de l’E3 et montrait cette fois-ci une mission scénarisée plutôt que de l’exploration du monde ouvert. Histoire d’afficher tout ce qu’il y a à faire, je suppose. La mission en question consiste à faire exploser un pont, mais demande quinze minutes de préparation consistant à :- Fabriquer des mines anti-personnel
- Choisir un fusil sniper parmi les 5 disponibles (5 autres étant bloqués, on peut supposer qu’il y aura au moins dix armes)
- Choisir un type de munition parmi la douzaine disponible selon la situation. Il y a des balles normales, perçantes, précises et même capables de changer de direction en plein tir. Si si, ça existe.
- Aller déposer les mines à des endroits stratégiques du village pour se préparer à une attaque ennemie
- Déposer du C4 sur le pont à exploser
Et enfin, on peut se poser sur un coin en hauteur, installer son fusil, faire exploser le pont et… la démo s’arrête. C’est dommage s’arrêter là, surtout que la phase de préparation est très longue et ennuyeuse. Même si c’est stratégique, c’est loin d’être passionnant et on s’amuse plus à explorer le monde ouvert du jeu. Le feeling général n’est pas non plus parfait : les mouvements manquent de fluidité, le jeu lag (mais c’est une pré-alpha)… Et à côté de ça, il propose une certaine diversité pour un jeu du genre, mais ce n’est jamais assez bon pour rester mémorable.
C’est peut-être ce qui nous attend pour Sniper: Ghost Warrior 3. Un jeu sympa et pas trop mauvais, mais très loin d’exploiter suffisamment son potentiel pour valoir un achat hors bundle. Il reste trop de choses à peaufiner pour dépasser ses prédécesseurs, et ce n’est pas gagné.
