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La joie de la vitesse, l’euphorie de la rapidité. Anciennement DeadLock, DeadCore est un FPS avec un gameplay basé sur le speedrun, conçu par le studio 5 Bits Games qui s’est associé plus tard avec Namco Bandaï pour l’édition. Après une longue période d’alpha sur Desura, il est finalement sorti en version finale sur Steam le 17 octobre. Fastfab, le graphiste 3D, a d’ailleurs tenu un blog sur WeFrag pour parler du jeu, on lui dit donc coucou.[–SUITE–]

C’est une tour mystérieuse qui va provoquer votre périple. L’objectif ? Aller en haut en sautant de plateforme en plateforme. S’ils sont assez espacés les uns des autres, votre personnage est en revanche très maniable dans les airs. Avec des doubles-sauts amples, une chute lente et un air-control réactif. C’est agréable de le faire voltiger vers les cieux avec l’aide des réacteurs qui peuvent vous propulser, puis de se laisser tomber doucement vers la direction que l’on veut. L’effet est renforcé par le son du vent qui frôle vos oreilles et la vue imprenable de la forteresse plongée dans les nuages. La musique est sublime, variant entre le contemplatif et le frénétique. Parfois beaucoup trop discrète pour s’apprécier, elle reste pourtant très agréable à écouter et sait rappeler sa présence par des accords bien épiques.

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Au fil de votre progression, vous débloquerez également le dash qui permet de parcourir horizontalement de grandes distances et le rocket jump bien utile pour gagner de la hauteur, diversifiant les endroits accessibles. Aidé d’un fusil permettant d’activer ou de désactiver des mécanismes, il sert aussi de HUD en donnant toutes les informations qui vous sont utiles, comme un chronomètre. Il y a bien des ennemis robotiques dans DeadCore, mais ils servent plus à entraver votre progression plutôt qu’à vous tuer directement, votre némésis étant les barrières lasers qui vous tuent d’un simple contact.

Il met à profit vos réflexes et votre capacité à s’adapter. Die&Retry dans l’âme, vous mourrez souvent parce vous n’avez pas réussi à réagir assez rapidement face à une situation instable. Vous vous retrouverez souvent suspendu dans les airs entre deux rayons lasers rotatifs, avec un piège devant vous qui empêche de passer en force à la plateforme suivante. Si la difficulté met du temps à venir, elle se ressent fortement dans les derniers niveaux qui vous oblige à garder son sang froid et réfléchir rapidement. La courbe de progression est toutefois douce, vous laissant le temps d’expérimenter le jeu sans vous tenir par la main pour vous récompenser à chaque succès par une autre série d’obstacles à votre hauteur.

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L’erreur est humaine et il est possible de réapparaitre à volonté vers des checkpoints qui sont abondants. D’une simple pression de touche, vous pourrez y revenir immédiatement, ne brisant pas le rythme et permettant de recommencer rapidement lorsque vous savez que vous allez être dans de sales draps. Mais chaque fois que vous validez un checkpoint, le sol du niveau grimpe, rendant impossible tout retour vers le bas. Légèrement frustrant lorsqu’on sait que l’on peut faire de bons plongeons pour atteindre facilement des endroits convoités. Le premier niveau est mon préféré à cause de ça : pas de limitation de sol à craindre et une grande liberté de mouvement.

L’histoire est courte et se termine en moins de trois heures. Le level design est exemplaire et très permissif, offrant des chemins différents et récompensant la créativité de celui qui sait exploiter les failles de DeadCore. Vous y reviendrez régulièrement avec plaisir, pour récupérer des power-ups, des bonus qui débloquent du contenu supplémentaire et des chemins optionnels qui sont parfois très bien cachés, quoique visibles de loin grâce à leur apparence fantômatique. Passer du temps à exploiter un niveau au maximum de son potentiel en le fouillant de fond en comble aide à transiter vers ce que DeadCore attend de vous : la vitesse.

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L’histoire est terminée ? Le mode speedrun doit avoir assez d’éléments débloqués pour vous permettre de passer aux choses sérieuses, avec de nouvelles cartes et de nouveaux défis à réaliser le plus rapidement possible. Coude à coude contre des cracks aux réflexes surhumains dans des tableaux de scores, vous n’êtes cependant pas obligé de tous les dépasser pour terminer le jeu. Les développeurs ont posé un « temps minimum » à chaque niveau assez facile à atteindre à force de pratique, il permet ainsi de valider les achievements si vous les chassez. Le reste ne dépend que de votre volonté d’être le meilleur et d’exceller dans le speedrun. Pour vous aider à vous motiver, une tracklist est mise à votre disposition avec le choix des musiques à sélectionner, que vous devrez débloquer au préalable.

Vous ferez bien mieux, je suis passé à moins de 20 secondes grâce à un truc

Gotta go fast

DeadCore sait ce qu’il propose et le fait bien. Si vous êtes lassé du TUER TUER TUER et êtes un amoureux de la vitesse sans forcément avoir un passé de speedrunner, il est pour vous. Exigeant toujours le meilleur de vous-même, mais jamais trop sévère, il offre une expérience enrichissante à ceux qui ont la foi de compléter le jeu après avoir complété le maigre mode histoire. Le contenu annexe est assez riche pour vous occuper facilement une bonne dizaine d’heures, vingt si vous êtes perfectionniste. Pour 10€, ça vaut le coup.

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