Crysis 3 se déroule sous un dôme abritant un New York transformé en jungle urbaine
La mission d’1h20 à laquelle j’ai jouée débute dans les ruines d’une ville déserte et marécageuse. A première vue, je dirais New York, Chinatown, envahie par la végétation au point d’être méconnaissable. Mais en réalité, je n’en ai pas la moindre idée. De nuit, dans les marécages, avec des bâtiments croulants qui dépassent rarement les trois étages, je pourrais tout aussi bien être dans une petite ville de la banlieue parisienne. Entre l’obscurité, les ruines et les arbustes, on n’y voit quasiment rien. Si les développeurs avaient pour objectif de créer une jungle urbaine, c’est réussi, mais je ne suis sûr que l’idée soit bonne. [–SUITE–]
Une map très confuse
Le moins qu’on puisse dire sur ce niveau, c’est que la visibilité, ou plutôt la lisibilité du jeu y est très limitée. Non seulement je me cogne contre les ennemis, mais j’ai vite fait de me perdre, car il n’y a quasiment aucun point de repère. Me voyant galérer, un gars d’EA me prend en pitié et me conseille d’utiliser le Visor Mode grâce auquel je marque les ennemis et les mines. Je peux à présent les voir constamment sur mon HUD. C’est un peu de la triche, mais je préfère tirer sur des petits triangles rouges que de me faire tuer en boucle par des ennemis qui se fondent dans l’obscurité et la végétation. Le Visor Mode permet également de hacker les mines et les tourelles. Pour ce faire, il suffit d’être à une vingtaine de mètres, de fixer l’objet convoité, puis d’enfoncer la touche F pour accéder à un mini-jeu. Au début, je rechignais à me mettre à découvert devant une tourelle ennemie, mais il semble que les phases de hacking figent le temps. Là encore, ça m’a donné l’impression de tricher, mais le jeu ne me donne pas vraiment le choix.
Je crois que la mission se déroulait dans ce niveau. J’ai bien dit je crois…
Une fois les ennemis, les mines et les tourelles repérés sur mon HUD, il ne me suffisait plus qu’à les éliminer, facile, puis à trouver ma route dans le niveau, plus difficile. Les cartes sont toujours constituées de petites bulles d’action : des zones ouvertes de 50 à 100m de côté dans lesquelles se baladent les ennemis. Une fois cette « arène » nettoyée, il vous suffit de suivre le point indiqué sur le HUD pour accéder à la suite de la mission. Le problème vient à nouveau du manque de visibilité et de cohérence dans l’architecture : bien que vous soyez dans une ville en ruine, vous devrez parfois entrer dans un bâtiment, grimper trois volées de marches, puis sauter par la fenêtre pour atteindre la rue suivante.
Il faut espérer que tout le jeu ne soit pas ainsi fait, car le niveau qui nous a été présenté n’était vraiment pas très convaincant : visibilité réduite, aucun point de repère, j’ai eu l’impression de traverser une grosse bouillie verte et marron sans jamais trop savoir où j’étais et où je devais aller. Une bouillie cependant très détaillée, avec des textures sublimes, des éclairages travaillés et une modélisation aux petits oignons, mais ça n’en était pas moins une bouillie de laquelle je n’ai qu’un vague souvenir constitué de ruines et de marécages. Il faut dire qu’en jouant avec le FOV par défaut et à 50cm d’une TV géante, ça n’aidait pas vraiment !
A moins que ce soit sur cette carte… Quoique ce sont peut-être les mêmes ?
More of the same
Mis à part ce level design original, mais peu engageant, je n’ai vraiment pas grand-chose à vous dire sur le jeu… Pendant que je me battais, des personnages n’arrêtaient pas de me parler dans la radio, donc je suppose qu’il y a un scénario très étoffé. D’ailleurs, le NDA fourni par EA nous interdit expressément de parler d’une douzaine de spoilers révélés dans la mission. J’en serais bien incapable, car j’étais trop occupé à défendre ma peau ou à chercher mon chemin pour écouter ce que dieu sait qui me racontait. Donc pas de surprise : si vous n’aviez rien compris au scénario de Crysis 2, vous risquez d’être tout aussi largué dans Crysis 3 qui reprend les mêmes procédés narratifs à base de mini cinématiques et de messages radio.
L’invisibilité est toujours aussi puissante et permet de traverser un niveau en évitant la plupart des ennemis. Les principales évolutions du gameplay concernent la présence d’un arc surpuissant que Crytek considère probablement comme sa « killing feature » (et grâce auquel on peut tirer tout en restant invisible), des nouvelles armes Aliens, des nouveaux ennemis et la possibilité de hacker mines, robots et tourelles.
