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Blood Dragon est une extension stand-alone pour Far Cry 3 se déroulant dans un univers futuriste inspiré des films d’action de série B des années 80. L’ambiance fait penser à un curieux croisement entre Turkish Star Wars pour le côté cheap et vieillot, Los Angeles 2013 pour les répliques burnées et crétines, et Terminator Rennaissance pour son univers cyber-post-apo. En dehors de ça, c’est quasiment le même jeu que Far Cry 3 : [–SUITE–]

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Blood Dragon, the movie !

Pour promouvoir la sortie du titre, Ubisoft a mené une campagne marketing faisant passer Blood Dragon pour un film des années 80. Sur son site officiel, vous trouverez une interview d’un réalisateur imaginaire, ainsi qu’un magasin en ligne factice permettant d’acheter la VHS du film.

Je m’attendais à une parodie des vieux nanars, mais le jeu se contente de les imiter. Du moins, s’il devait s’agir d’une caricature, elle n’est pas assez poussée, puisque Blood Dragon fait moins séries Z que la plupart des films de série Z de l’époque. Il faut dire que l’exercice est compliqué : comment parodier quelque chose qui à la base est tellement ridicule qu’on est obligé de le prendre au second degré ? Ce n’est que durant le dernier quart d’heure de sa campagne que Blood Dragon se décide à mettre le paquet pour finalement dérailler dans un gros délire bien fendard.

Si cette vidéo ne vous fait pas marrer, ce n’est pas trop la peine d’insister

Dialogues et animations 2D

Pour poser l’ambiance, Blood Dragon mise sur un héros très bavard et des cinématiques en 2D dignes des premiers jeux PC en 256 couleurs. Les punchlines de notre personnage sont amusantes, mais elles sont loin d’égaler celles d’un Duke Nukem. Quant à l’histoire, si elle est bien poilante lors des cinématiques, elle laisse un peu à désirer durant les phases de gameplay : quand le grand méchant demande à ses sbires de libérer l’homme calamar géant, on s’attend à le voir se matérialiser en 3D pour nous livrer un combat épique, mais le jeu se contente de nous montrer deux ou trois illustrations dessinées rapidos avant de passer à la suite. Il y a de quoi rester sur sa faim !

Toujours dans l’idée de proposer une expérience rétro, Blood Dragon utilise une multitude de filtres afin de rendre les graphismes hyper flashy, mais le résultat laisse à désirer. Malgré la profusion de néons, les décors sont très sombres, ce qui fait qu’on est ébloui durant les trois quarts du temps. C’est rigolo cinq minutes, mais le manque de visibilité devient vite désagréable.

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Un gameplay copié-collé de Far Cry 3

Enfin, mis à part son ambiance particulière, il n’y a pas grand-chose à dire sur Blood Dragon. Le gameplay est calqué sur celui de Far Cry 3 : une petite île avec quatorze outposts à sécuriser, chacun permettant de faire une poignée de missions optionnelles durant lesquelles vous devez chasser une bestiole ou assassiner un gars pour débloquer une amélioration d’arme. On retrouve plus ou moins les mêmes adversaires, les mêmes voitures, les mêmes deltaplanes, les mêmes armes et les mêmes bestioles que dans Far Cry 3, mais relookés pour l’occasion.

La différence se situe au niveau des capacités du héros qui débute le jeu avec une bonne partie des compétences disponibles dans Far Cry 3 et qui monte très rapidement en puissance. Le bon côté, c’est que ça rend le jeu plus speed et plus bourrin, le mauvais, c’est que même en jouant à la difficulté maximale, la campagne solo est une promenade de santé qu’on peut boucler en deux heures en mourant trois ou quatre fois.

A noter également la disparition de l’artisanat, qui a été remplacé par un système économique basé uniquement sur la monnaie. Malheureusement, pour choper des dollars, vous devrez tout de même dépecer vos proies et vos adversaires, enclenchant à chaque fois une animation de cinq secondes qui devient vite insupportable.

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1/4h rigolo, 2h ennuyeuses, 1/4h rigolo

A moins d’être fan du gameplay de Far Cry 3, il est difficile de tomber amoureux de ce Blood Dragon. Le gameplay est quasiment identique à celui de Far Cry 3 et le contenu est bien maigre : une campagne de 2h se déroulant sur une petite ile qui vous occupera 4-5h si vous avez le courage de débloquer tous les outposts et les missions secondaires. Reste l’ambiance originale et décalée, mais pas assez caricaturale à mon goût, sauf durant le dernier quart d’heure de jeu.

En somme, Blood Dragon m’a donné l’impression de rejouer quelques heures à Far Cry 3, mais dans une version relookée qui m’a amusé durant les quinze premières minutes et les quinze dernières. Le jeu n’est pas mauvais, mais il faut être bon public pour l’apprécier, et si j’aime bien regarder les films de série Z en picolant des bières avec mes potes, quand je joue à un FPS c’est un peu plus compliqué…

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