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Disparu, annulé, rebooté : Enemy Front est arrivé à la Gamescom entouré de mystère, après un an et demi d’absence totale. Mais bon, pas tant de surprises que ça : ça reste un FPS City Interactive. Oh, au fil des ans, City Interactive (il faut dire « CI Games » maintenant, paraît-il) s’est amélioré. Elle est bien loin l’époque où, à la Games Convention 2006, City Interactive présentait des railshooters sur le stand d’un sombre distributeur russe. Désormais, CI Games a du budget et a même recruté une ou deux personnes ayant bossé sur Far Cry 3.

La première chose annoncée lors de la présentation était donc logiquement qu’il ne s’agit pas d’un Far Cry 3-like : au mieux, c’est plutôt proche de la philosophie d’un Crysis, avec des niveaux linéaires découpés en zones de combat ouvertes, où on peut marquer les ennemis sur la map à l’aide de ses jumelles. Ici, le développeur montrait un des premiers niveaux du jeu, où Hawkins (le héros, journaliste américain insupportable) assiste en juin 40 à un massacre de civils en Franche Comté et décide, après une scène ridicule au possible, de combattre au lieu d’écrire. Les démonstrateurs (car à neuf mois de la sortie, interdiction de jouer moi-même au jeu, ouhlala) ont montré deux types d’approche : une façon run & gun, en faisant dévaler puis exploser une camionnette sur les vilains nazis puis en canardant tous les barils rouges, et une façon infiltration. Résumé ci-dessous :

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L’infiltration façon City Interactive

Enemy Front a beau utiliser le CryEngine 3, il est bien moins joli que Crysis 3 ou même Far Cry 3. Il y a quelques jolies couleurs dans les parties éclairées de la map, mais dès qu’on en sort, on retombe vite dans des zones bien moches. Enemy Front est clairement un projet ambitieux pour City Interactive, bien plus qu’Alien Rage ou Sniper Ghost Warrior : il y a du budget, ils n’ont pas hésité à rebooter le projet en plein milieu, il n’y a pas d’idées mais au moins ça repompe cette fois des jeux relativement intéressants… et n’empêche, ce qui était montré rappelait qu’on était toujours dans la dimension City Interactive, avec une IA débilissime, des objectifs de mission ridicules et une histoire sans intérêt. Enemy Front sortira au printemps prochain sur PC et consoles actuelles.

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