Hard Reset est une exclusivité PC proposant uniquement une campagne solo. Les développeurs, originaires de People Can Fly, CD Projekt et City Interactive, annoncent un gameplay oldschool bien bourrin dans la veine de Painkiller. J’ai pu essayer quatre niveaux tirés de la campagne et, à mon grand regret, je doute que le jeu tienne ses promesses : [–SUITE–]
Un bon moteur, mais mal réglé
Les productions d’Europe de l’Est comme NecrOVisioN ou Cryostasis utilisent souvent des moteurs 3D leur donnant un aspect brouillon. On a toujours l’impression qu’en poussant un peu trop fort sur les murs, on risque de passer à travers la carte. Les collisions sont approximatives, les mouvements un peu lâches et le tout fourmille de bugs et d’artefacts graphiques. Ce n’est pas le cas de Hard Reset qui propose un rendu propre et des sensations de tir et de mouvement à la hauteur de celles d’un jeu exploitant l’Unreal Engine.
Il est dommage que les artistes n’aient pas su en tirer parti. En effet, le jeu semble se dérouler intégralement de nuit et il n’y a quasiment aucune lumière naturelle. La lumière des néons qui illuminent le jeu se diffuse assez mal et on est souvent aveuglé par les explosions, le flash de notre arme ou les bidules lumineux dont sont bardés les ennemis. Les graphismes manquent cruellement de lisibilité à tel point qu’on a l’impression de se battre dans le noir contres des robots portant des gyrophares sur la tête.
Un bon gameplay, mais mal réglé
Les ennemis se battent essentiellement au corps à corps. Ils sont rapides, puissants et il vous est donc impossible de vous cacher dans un coin pour les dézinguer à distance. Dans ces conditions, il serait logique que notre héros soit rapide et possède un arsenal efficace lui donnant une chance de maîtriser la situation, mais ce n’est pas le cas… Les mouvements sont beaucoup trop lents et il est quasiment impossible d’esquiver les robots qui vous foncent dessus et encore moins leurs projectiles à air d’effet.
Comme si ça ne suffisait, vos armes manquent singulièrement de puissance. Je me suis même demandé à un moment si les ennemis avaient un point faible ou s’il fallait leur tirer dessus avec une arme spécifique tellement mon shotgun me semblait faiblard. Quand un ennemi reste debout après avoir encaissé une dizaine de coups de shotgun à bout portant, il y a de quoi se poser des questions ! On aurait préféré avoir beaucoup d’ennemis moins résistants plutôt que quelques gros machins capables d’encaisser autant. Remarquez, il y a bien quelques nuées de petits robots fragiles, mais les combats deviennent alors vite brouillons à cause des explosions dans tous les sens.
Un mauvais level design, qu’il sera difficile de bien régler
Pour clôturer ce festival de mauvaises impressions, la conception des niveaux ne semblent pas non plus adaptées à un FPS bourrin. Les combats se déroulent dans des arènes souvent trop petites et la tonne d’objets qui encombre le sol ne vous permet pas de vous déplacer de façon fluide.
Il y a du boulot…
Grâce à son moteur, le jeu part sur de bonnes bases, mais il souffre de nombreux défauts dont certains ne pourront pas être corrigés d’ici la sortie du jeu le mois prochain : les armes ne sont pas assez puissantes, les graphismes manquent de visibilité et le héros de mobilité. En réglant le gameplay et en réduisant l’intensité des effets pyrotechniques, Hard Reset pourrait devenir un petit jeu sympa, mais aucune chance qu’il parvienne à la hauteur de Painkiller.
Vous trouverez d’autres previews bien plus optimistes chez Gamespot, Destructoid et Kotaku.
