Vidéo de la démo par Douceur

Amnesia: The Dark Descent sort demain sur Windows, Linux et Mac. Voici quelques commentaires que nos lecteurs ont rédigés après avoir essayé la démo :

« La fin de la démo m’a vraiment effrayé ! Le pire, c’est que je vais devoir refaire ce passage dans le jeu complet… »
« La démo m’a fait sacrifier un pantalon, mais tant pis. »
« Le jeu me parait génial, mais je n’arrive pas à trouver le courage de finir la démo. »
« Les pampers sont fournies avec le jeu ? »

C’est quelque chose qu’il faudrait suggérer aux développeurs : il n’aurait pas été inutile de sortir une version collector avec des couches-culottes ! [–SUITE–]

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Le héros d’Amnesia est amnésique. C’est un cliché, mais c’est également un bon moyen pour vous faire entrer dans le jeu immédiatement. Vous vous réveillez donc dans une pièce sans aucune explication, puis vous découvrez au fil de l’aventure des lettres et des journaux vous permettant petit à petit d’apprendre les raisons de votre présence dans ces lieux maudits.

La narration d’Amnesia est remarquable : l’histoire débute sur une multitude d’interrogations, puis le jeu vous apporte petit à petit des éléments de réponse ouvrant la voie à de nouvelles questions, toutes plus terrifiantes les unes que les autres. Dans l’ensemble, le jeu est peu démonstratif : la peur se base essentiellement sur l’inconnu et l’invisible. Amnesia se contente le plus souvent de suggérer l’horreur sans la montrer, laissant le soin à votre imagination de faire le reste.

Puis, au fur et à mesure que vous arrivez au terme de l’aventure, l’horreur se matérialise sous la forme de scènes et de descriptions sobres et réalistes, un peu à la manière des romans de Lovecraft. Dans tout le jeu, vous ne croiserez qu’un seul et unique ennemi, mais croyez-moi, vous aurez l’occasion de flipper à de nombreuses reprises !

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Amnesia se décompose en cinq chapitres : pour chacun d’eux, une zone centrale vous permet d’accéder à quatre ou cinq zones secondaires. Chacune d’entre elles contient des énigmes vous permettant d’acquérir les éléments grâce auxquels vous débloquerez l’accès au chapitre suivant. Le gameplay se base donc essentiellement sur l’exploration et l’expérimentation.

Un peu comme dans un Point & Click, vous cliquez un peu partout sur le décor pour découvrir quels sont les éléments interactifs. Puis, une fois que vous en avez découvert un, vous essayez d’utiliser tous les objets de votre inventaire dessus. L’originalité vient du moteur physique : le curseur de la souris est l’extension directe de votre main. Par exemple, pour actionner une manivelle, il suffit de cliquer dessus puis de décrire des cercles avec votre souris.

La difficulté des énigmes et la taille des zones à explorer vont crescendo. Au début, il est facile de progresser, mais vous risquez de rester souvent bloqué lors des deux derniers chapitres. La difficulté plaira peut-être aux amateurs de jeux d’aventure, mais elle a également tendance à ralentir le rythme ce qui peut nuire à l’ambiance. Pour ma part, j’ai préféré utiliser le guide fourni par les développeurs avec la version de test dès que je me retrouvais bloqué.

Il y a également un peu d’infiltration, mais cette facette du gameplay, bien que très efficace et vraiment flippante, reste anecdotique. Elle consiste, dès que vous croisez un ennemi, à vous planquer et à attendre en tremblotant que le danger s’éloigne. En effet, votre personnage n’a aucun moyen de se défendre : si vous avez un ennemi aux trousses, il ne vous reste plus qu’à fuir en fermant les portes derrière vous, puis à vous terrer dans un coin.

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Amnesia: The Dark Descent s’inscrit dans la lignée de la trilogie Penumbra développée par Frictional Games. Cependant, sa qualité est incomparable : les graphismes ont sensiblement été améliorés, les environnements sont beaucoup plus variés, le jeu est mieux équilibré, plus rythmé, et les rencontres avec les ennemis prennent de l’intérêt grâce à l’absence totale de combat.

Amnesia se rapproche beaucoup de la première partie de Call of Cthulhu: Dark Corner Of The Earth (si vous ne l’avez pas encore essayé, achetez-le sur Steam) : vous incarnez un être en proie à la folie, entouré de menaces inconnues, la plupart du temps invisibles, contre lesquelles vous n’avez aucun moyen d’agir. Si vous rentrez dans le jeu, c’est tout simplement terrifiant !

Ne vous trompez pas avant de l’acheter :
Amnesia ne propose aucun combat. Le gameplay se base uniquement sur l’exploration et les énigmes. Mais la grande star du jeu, c’est son ambiance dans laquelle il faut s’immerger en jouant dans le noir, au casque, et en lisant les quelques textes, heureusement forts courts, qui parsèment l’aventure. Essayez la démo ! Si vous l’appréciez, alors n’hésitez pas un seul instant : pour moins de 15 euros, vous aurez droit à une balade d’une dizaine d’heures dans l’un des FPS les plus terrifiants jamais sortis.

Notes : Amnesia est en VO sous-titrée français. Si vous souhaitez vous le procurer, achetez-le de préférence sur le site des développeurs : ils gagneront plus de sous.

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