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Incroyable mais vrai : Gearbox et Take Two présentaient ce matin à Paris une version jouable de Duke Nukem Forever. La présentation a débuté par un long et passionné speech de Randy Pitchford, le boss texan de Gearbox, qui a rappelé que la majeure partie du taf avait été faite par 3D Realms puis, bénévolement par Triptych Games, un studio monté par des ex-employés de 3D Realms.

Pitchford a ensuite enchaîné sur un trailer de gameplay (sur fond de Invaders Must Die de The Prodigy). On y a vu quelques niveaux, des boss gigantesques et pas mal de blagues… Graphiquement, c’est clairement dépassé, mais la tonne d’action et de bons mots faisait bien plaisir. Et une fois ça bouclé, j’ai enfin pu mettre les mains sur le jeu… ou plutôt sur un pad.

DNF était en effet hélas uniquement jouable au pad. Sur des PC (costauds par ailleurs, avec 6 Go de ram et une Geforce 480 GTX), mais au pad. Et en mode facile avec auto-aim, qui plus est. J’ai pu jouer à deux niveaux : l’un, que vous avez déjà vu en vidéo dimanche (ou ci-dessous), est le tout premier niveau du jeu. On y joue Duke jouant à son propre jeu vidéo, douze ans plus tard. Le boss est simplissime à battre et je suis rapidement passé à la suite.

Le 2e niveau jouable était le 15e niveau du jeu, « environ aux deux tiers du jeu » selon Randy Pitchford. On est dans le désert, dans un paysage dévasté, on débute dans un Monster truck aux couleurs de Duke et un dropship alien commence à larguer des streums sur la route. On les écrase gentiment. La conduite n’a pas grand intérêt mais semble déjà moins coincée que celle de Rage. Au bout de quelques centaines de mètres, plus d’essence ! Il faut sortir et continuer à pied en butant du phacochère humanoïde.

Là encore, le niveau était en mode facile, mais c’était surtout l’occasion d’essayer les armes : il y a le flingue de base, un shotgun qui démembre fort joliment, le railgun qui fait grossir puis exploser la tête des ennemis, le shrink gun qui les fait rétrécir (pour ensuite les écraser du talon) et une mitrailleuse lourde. La démo s’est terminée par une séquence de tir depuis une tourelle, avant que Duke ne fasse un doigt à un dropship alien.

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Verdict : ça n’est pas très joli, le gameplay n’a rien d’extraordinaire ou de spécialement original, c’était très facile et au pad… mais toute l’ambiance de Duke Nukem est là, les vannes sont là (et sont fabuleuses), le fun est là, Duke est là. J’y allais en craignant le pire après le développement à rallonge et le soap-opera de ces deux dernières annèes, j’en suis ressorti ravi : ça n’est pas souvent qu’on rigole franchement devant un FPS, et ça fait du bien.

Duke Nukem Forever ne sera probablement pas un très grand jeu, c’est old-school, ça se voit et il se fera sans doute taper dessus pour ses graphismes à sa sortie. On n’est pas sûrs non plus que la nouvelle génération de joueurs comprenne le personnage et l’univers de Duke. Mais qu’est-ce que c’est fun !

Note : les images de cet article sont tirées d’une version du jeu vieille de deux ans ou plus et ne correspondent quand même pas tout à fait à ce qu’on a vu. Take Two n’a pour l’instant distribué aucune image du DNF version Gearbox.

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