La PC Gaming Alliance, une asso qui regroupe quelques grosses boîtes mais presqu’aucun éditeur (il y a Dell, AMD, Capcom, Microsoft, Intel, Sony, Epic Games et Nvidia), publie une étude qui annonce que le marché mondial du jeu vidéo sur PC a grossi de 3% en 2009, malgré la crise. En réalité, le marché du PC a baissé en Amérique du Nord et en Europe et grossi nettement en Asie.

D’après la PCGA, la vente de jeux en boîtes ne correspond plus qu’à moins de 20% du chiffre d’affaires global du jeu sur PC : le reste, ce sont les ventes numériques, les abonnements à des MMO et la vente d’items dans tous les jeux free-to-play (autant les « vrais jeux » limités à la Battlefield Heroes que tous les jeux facebook).

D’autres boîtes veulent tenter de gagner des thunes sur PC en vendant des jeux en streaming :

  • OnLive, dont on a déjà parlé, sera disponible le 17 juin (dernier jour de l’E3) aux USA, avec un abonnement mensuel de 15$. Pour le lancement, OnLive ne sera dispo que sur PC et Mac. Selon OnLive, tous les gros éditeurs sauf Activision ont signé chez eux, mais ils n’annoncent pour l’instant que trois jeux jouables dès la mi-juin : Metro 2033, Assassin’s Creed 2 et le nouveau Prince of Persia.

    Aucune date n’est annoncée pour une arrivée d’OnLive en Europe, mais on imagine qu’ils vont devoir commencer par doper leur réseau aux USA : pour le lancement, ils prévoient d’avoir des serveurs dans cinq data-centers sur l’ensemble des Etats-Unis, ce qui semble bien peu pour un service qui se base à ce point sur la latence.

  • Gaikai (co-fondé par David Perry, l’ancien patron de Shiny Interactive) veut faire exactement la même chose dans l’idée, mais le business-model est complètement différent : Gaikai veut proposer des jeux en streaming sur le web, de la même manière qu’il y a vidéos en streaming chez Youtube ou Dailymotion. Ils préparent un player embeddable partout, et tout sera gratuit.

    Ca semble trop beau pour être vrai ? C’est parce qu’il y a un piège : les éditeurs qui mettront leurs jeux sur Gaikai pourront définir une limite de temps de jeu. Après cette période d’essai, il faudra payer pour continuer à jouer, soit en achetant le jeu en streaming, soit en commandant une version numérique ou physique. Gaikai imagine que son système serait par exemple super utile sur les fiches produits d’Amazon.

    Contrairement à OnLive, Gaikai a des partenariats avec 300 data-centers aux USA et peut placer des serveurs dans 900 centres supplémentaires. Ca semble déjà un peu plus sérieux.

  • Enfin, il y a InstantAction (qui possède toujours la franchise Tribes) : eux veulent à la fois intégrer la technologie de Gaikai et continuer avec leur propre technologie, similaire à Quake Live (on télécharge un plug-in dédié et un peu de contenu et on peut jouer dans son browser). Ils espèrent surtout pousser les visiteurs de facebook & co à jouer à des jeux 3D au lieu de Farmville. On leur souhaite bon courage : le gameplay des jeux 3D classiques n’est pas vraiment adapté à la glande en douce au bureau.
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