Je suis à Stockholm, la température avoisine les -3000° et alors que le Best Of d’Abba résonne dans ma chambre d’hôtel, je vais vous parler de ma journée passée à jouer au solo de Bad Company 2 dans les locaux de DICE.
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Petite note en aparté sur Bad Company 1

Avec une campagne marketing presque exclusivement consacrée au multijoueurs, beaucoup d’entre vous avaient oublié qu’un mode solo pour Bad Company 2 était également en développement. C’est un tort, car le premier Bad Company sorti en juin 2008 sur X360 et Playstation 3 proposait une très bonne campagne solo, avec de l’humour et des niveaux ouverts où l’on pouvait se balader en véhicules et tout faire péter, le tout dans des missions rythmées et plutôt variées. Encore aujourd’hui, et bien qu’il faille se coltiner un gamepad pour y jouer, le solo de Bad Company reste une référence car très peu de FPS proposent une expérience similaire et aussi réussie.

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Les choses ont bien changé

Avant même de jouer, j’avais donc de très bons a priori sur ce que j’allais voir. Du coup, et sans pour autant dire que j’ai été déçu, les deux missions auxquelles j’ai jouées ont eu le don de refroidir mon enthousiasme. Qu’est-ce qui a changé ? Pas mal de choses, et principalement ce qui faisait le sel du premier Bad Company en solo. La destruction des décors est toujours présente, mais le côté décalé et les dialogues drôles et débiles ont été en revanche un peu mis de côté. Les niveaux sont quant à eux devenus beaucoup plus dirigistes, avec une action désormais rythmée par des scripts spectaculaires pour renforcer l’immersion. L’aspect bac à sable qui permettait d’évoluer un peu comme on le sentait a donc laissé place à une progression plus classique et similaire à un Call of Duty 4. Aïe, ça c’est con.

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La première mission de la démo se situe dans un petit village bolivien encerclé par une végétation luxuriante et bien flashy. L’objectif : suivre une route toute tracée de 15-20 mètres de large et tuer tout le monde afin de secourir un agent de la CIA pris en otage par les bandits du bled. Je n’avais pas joué à un FPS sur console depuis près d’un an et on ne peut pas dire que le niveau de difficulté maximal m’ait proposé beaucoup de challenge, surtout que les armes sont très puissantes et précises en ironsight. En visant suffisamment vite, on a même tendance à tuer les ennemis avant même qu’ils aient eu le temps de se planquer. Ces derniers ont d’ailleurs trop souvent tendance à rester plantés bêtement au milieu du chemin ou derrière une planche en bois. Oh non, l’IA n’est pas conne ni catastrophique, mais on sent que les développeurs ne se sont pas vraiment penchés sur son cas.

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Autre mission, autre environnement : la Cordillère des Andes. Tout comme dans le précédent niveau, les graphismes sont réussis et l’ambiance sonore est riche et soignée. Sur ce dernier point, le résultat est encore plus impressionnant en multijoueurs, lorsque les explosions et les balles vous sifflent aux oreilles. Mais revenons-en à notre mission : le joueur embarque dans un hélicoptère pour arroser un complexe occupé par une armée russe visiblement spécialisée dans le transport de gros bidons rouges qui explosent en tirant dessus. Encore une fois, l’objectif est de nettoyer le niveau de ses méchants pour désactiver un satellite météo français piraté par les Russes. Après une trentaine de frags, la mission s’achève sur une course poursuite en Jeep sur des pentes enneigées et escarpées.

A propos de la durée de vie, DICE estime qu’un joueur moyen mettra une dizaine d’heures avant de terminer la campagne solo. D’après ce qu’on a pu voir, les missions ne durent pas plus de vingt minutes et les checkpoints sont nombreux et bien placés.

La preview n’est pas très enthousiaste alors que je me suis pourtant amusé. Pourquoi ? Parcequ’il est difficile de ne pas regretter le choix effectué par un DICE visiblement appâté par le succès des Modern Warfare et qui a décidé de rendre son jeu plus classique et linéaire, alors qu’il aurait certainement pu être bien meilleur en gardant les deux points forts du précédent Bad Company : de l’humour et des cartes ouvertes. Ca plaira certainement à beaucoup de joueurs, mais les aficionados du premier épisode risquent de faire la tronche.
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