Premier rendez-vous de la GamesCom pour NoFrag : Bioshock Infinite, montré uniquement à la presse. 2K a fabriqué une petite salle vintage, avec vieux canapés en cuir et fausses affiches de propagande pour Columbia, la ville aérienne fictive de Bioshock Infinite. Les photos étaient hélas interdites.
Après nous avoir montré le trailer cinématique du jeu et parlé pendant cinq minutes du background historique (la ville de Columbia, bannie par les USA, errant dans le ciel) et du héros (un mercenaire amoral envoyé dans Columbia pour récupérer une jeune fille, Elizabeth), un développeur anonyme d’Irrational Games a pris son pad Xbox et commencé une partie.
[–SUITE–]La première impression, c’est que ce Bioshock 3 change complètement d’ambiance graphique, avec des couleurs beaucoup plus chaudes : de jour, c’est rouge, orange, rose. De nuit, c’est plutôt violet/bleu/vert, façon Singularity. On se balade tranquillement dans les rues, assez vides si ce n’est des automates (un cheval robot, une femme de ménage robot…). Dans ce qui est très certainement un hommage à Brothers in Arms 3, une église explose, s’effondre, et sa cloche atterrit juste devant le héros. Ca n’est que le début, car d’après la démo vue aujourd’hui, ce Bioshock Infinite est bien plus scripté que les précédents.
En continuant sa route, le héros croise un politicien xénophobe, à qui il chope un fusil de snipe. Le politicien devient alors tout rouge (si) avec des lasers dans les yeux (mais si) et appelle ses mignons pour vous exterminer. C’est le premier combat : un type contrôlant les corbeaux vous envoient des nuées dans la gueule. Un coup de coude et vous le poussez dans le vide. Avec votre pouvoir de télékinésie (??), vous récupérez sa bouteille de gnole : et bim, vous voilà avec un pouvoir de contrôle des corbeaux. Après les seringues de drogue dans Bioshock, c’est désormais via l’alcool que s’acquièrent les pouvoirs. Bon esprit.
Pendant ce temps, le politicien s’est échappé via les rails qui relient chacun des îlots aériens. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’un monde ouvert : le jeu semble être un long couloir sans backtracking. Bref, de son îlot, il vous arrose de boulets de canon, et vous partez le rejoindre. Le trajet en rail (vous avez un petit crochet à votre poignet, très seyant) est là aussi scripté : des coups de canon vous font tomber, vous vous raccrochez à un autre rail, etc.
Arrivé sur l’îlot, plutôt que de défoncer le canonnier directement, le joueur a préféré entrer dans un bistrot, avec une quinzaine d’IA à l’intérieur. Plutôt calme, jusqu’à ce que l’un des ivrognes tire sur le héros et qu’il réplique, défonçant au passage le piano du bar (on parie que c’est scripté aussi). Là, tous les clients sortent des armes (le retour de la clef à molette de Bioshock) et attaquent le joueur, qui fuit à l’extérieur, défonce le politicien-canonnier et est désormais poursuivi par une meute d’IA.
A ce stade, à part les couleurs, c’est la principale différence avec Bioshock : il y a beaucoup plus d’ennemis à l’écran (et ça tourne très très bien) et ils sont aussi beaucoup plus fragiles. Le héros reçoit d’un coup l’aide d’Elizabeth, qui colle une flaque d’eau sous les pieds des méchants, qui n’ont plus qu’à être électrocutés par le joueur.
A ce stade, on sait déjà que la démo est proche de la fin : le joueur s’enfuit avec Elizabeth, quand un Big Daddy (du moins son équivalent dans Infinite) apparaît. Pour le défoncer, le joueur et sa sidekick lui font tomber un pont sur la tête (là encore, on a tendance à penser que c’était une séquence scriptée à la limite de la cinématique, qui ne sera pas telle quelle dans le jeu). Et alors que le héros se sentait super victorieux, un SUPER BIG DADDY VOLANT arrive et lui défonce la tête. Fin de la démo, merci au revoir.
On aurait bien aimé poser quelques questions aux membres d’Irrational Games qui étaient dans le coin, mais les interviews ont été annulées.
Au final, on a l’impression d’avoir vu la même chose que Bioshock, mais en plus réussi. C’est mieux rythmé, il y a plus d’ennemis et plus d’action, le combat contre le Big Daddy était très rapide, c’est aussi plus joli et ça semblait très fluide. Du côté des sensations et du gameplay, ça semble tout de même très similaire aux deux précédents Bioshock. Le jeu sort en 2012.
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