(Le speaker est mort d’un cancer du poumon avant-hier)

Ce n’est pas tous les jours que nous essayons du matériel, mais comme Roccat nous a donné une KONE c’était l’occasion de nous pencher sur l’une des rares souris filaires qui coûte plus de 65 euros… 70 pour être exact ! A ce prix là, vous avez droit à toutes les options, même les plus inutiles. Afin d’analyser ses performances, nous l’avons comparée avec une Razer Diamondback (40 euros) et une Logitech MX518 (32 euros) que nous avions sous la main : [–SUITE–]

Le look

La souris possède cinq diodes lumineuses, chacune capable d’afficher 38 couleurs différentes, qu’on peut faire clignoter de plusieurs façons : pulsations, rotation des couleurs, battements de coeur, etc. Les patins en téflon occupent une surface environ vingt fois plus grande que ceux d’une Logitech MX18 et dix fois plus grande que ceux d’une Razer Diamondback. Elle glisse donc un peu moins vite (ce qui n’est pas forcément un inconvénient), mais elle est moins sensible aux saletés et les patins devraient s’user moins vite.

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Chaque diode peut afficher 38 couleurs différentes (?!)

L’ergonomie

La KONE est aussi longue que n’importe quelle souris, mais elle est assez bombée et très large au niveau de la paume. Elle épouse donc parfaitement la forme de la main. Si vous avez l’habitude de tenir votre souris du bout des doigts, vous risquez d’avoir beaucoup de mal à vous habituer à l’ergonomie de la KONE. Personnellement, je suis incapable de l’utiliser efficacement et je vous conseille donc fortement de l’essayer avant de l’acheter.

Les poids

La KONE est livrée avec quatre poids qui permettent de faire varier son poids de 118g à 138g. Au début, je pensais que seuls les dealers de shit possédant une balance électronique pourraient constater la différence, nous avons donc réalisé un blind test en faisant varier le poids de la KONE entre 118g et 138g : quand j’ai tenté de deviner si la souris était équipée ou non d’un poids de 20g, je me suis trompé 3 fois sur 5. Peut-être qu’un Cyber Athlète utilisant un tapis ultra glissant serait en mesure de sentir la différence, mais je n’en avais pas sous la main. On notera également que chaque poids possède une petite puce électronique qui permet de savoir quel poids est enclenché en fouillant dans le panneau de configuration plutôt qu’en retournant la souris. On se demande un peu à quoi ça sert si ce n’est à rendre la souris plus chère…

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Attention : l’ergonomie ne conviendra pas à tout le monde

Les boutons

La souris possède 10 boutons, tous programmables à l’exception du click droit et du click gauche. Là où ça devient balaise, c’est qu’il est possible d’enregistrer des macros en insérant des délais entre chaque événement. Les joueurs sérieux qui ont l’habitude d’utiliser des scripts verront immédiatement l’intérêt d’une telle fonction. Le plus beau, c’est qu’il est possible d’enregistrer cinq configurations différentes et de leur assigner le chemin vers le fichier exécutable d’un jeu pour les charger automatiquement.

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Il est possible d’insérer des délais dans les macros

Malheureusement, le bouton de la molette est trop dur et vous risquez de le faire basculer vers la droite ou la gauche (qui correspondent à deux autres boutons, toujours sur la molette) lorsque vous l’enfoncez.

Le capteur de mouvements

Sur le papier, il s’agit d’une souris très haute performance avec un capteur de 3200dpi, une sensibilité réglable à la volée et une fréquence d’échantillonnage de 1000Hz. Il faut savoir que sur un port USB, la fréquence d’échantillonnage est normalement de 125Hz (7,8ms). Là encore, je ne suis pas sûr qu’un blind test m’aurait permis de sentir la différence entre 125Hz et 1000Hz, mais depuis l’invention de l’USB les PGM ont pris l’habitude d’overclocker leurs ports USB en utilisant divers logiciels (exemple).

La KONE est équipée d’un Tracking Control Unit (TCU) : une petite cellule qui analyse la surface de votre tapis pour régler le faisceau lumineux et s’assurer ainsi qu’il ne décroche jamais. Sans même utiliser le TCU, nous avons pu constater que la KONE fonctionne à merveille même sur une plaque de verre sans rien en dessous, alors que la Razer Diamondback et la Logitech MX518 décrochent constamment. La qualité du capteur couplée au TCU est donc un gros plus permettant de jouer sur n’importe quel type de surface, même les tapis brillants sans aucun motif.

Verdict

La KONE possède une ergonomie assez particulière, car elle se love au creux de la main : si vous avez l’habitude de manipuler votre souris du bout des doigts, mieux vaut donc l’essayer avant de l’acheter. Les drivers permettent de programmer des macros en y incluant des délais entre chaque événement ce qui est assez rare pour être signalé. Son capteur de mouvement s’est montré supérieur à ceux de la Razer Diamondback et de la Logitech MX518 lorsqu’on l’utilise dans des conditions extrêmes comme sur une plaque de verre. Si la KONE est chère, ce n’est donc pas uniquement à cause de son look de Jacky et de ses poids dotés de puces électroniques ; la KONE est également une souris dotée d’une électronique et d’un capteur de grande qualité. Il ne reste plus qu’à déterminer si elle se montrera robuste après plusieurs mois intense d’utilisation.

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