00431d

Bisounours Party est un mod multijoueurs pour Half-Life 2 développé par une petite bande de Français à l’imagination fertile, les Daft Robot. Nous leur avons posé quelques questions au sujet du jeu, le premier dans lequel on incarne un Bisounours défoncé à la coke.

Le pitch : Tout allait bien dans les royaumes de l’Arc-en-Ciel jusqu’à ce que le belliqueux Roi Pedobear, régnant sur l’Enferlol, ne décide de répandre de la drogue partout afin de s’emparer du monde des Bisounours. Les Bisounours tombèrent dans le piège lorsqu’ils virent la première cargaison soyeuse de pipes à crack et autres flacons de stéroïdes, les transformant en véritables machines à tuer n’ayant qu’une seule idée en tête : tirer sur tout ce qui bouge !

[–SUITE–]

NoFrag : D’où vous est venue l’idée de développer un mod dans lequel le joueur incarne un Bisounours combattant la pornographie et la drogue ?

A la base, c’était vraiment un gros délire entre potes. Et puis au fil du temps, on a fait un truc bien gras avec ce qu’on voulait et aimait, tout en ayant de plus en plus envie de faire un vrai mod. Comme ça ne ressemblait à rien, on s’est mis à imaginer une histoire autour de tout ça : oui, il a fallu inventer une histoire avec des ours pédophiles, de la drogue et des Bisounours. Finalement, on a réussi à faire quelque chose de rigolo, et je pense qu’on est tous content du résultat.

Vous avez puisé dans de vraies inspirations, ou est-ce que Bisounours Party est un délire qui grossit jour après jour ?

Au début, on a beaucoup plagié. Le mod rassemblait tout ce qu’on aime, et il n’était pas censé être publié. On a copié pleins de trucs, et on a aussi beaucoup déliré. On n’a pas pris de drogue, je vous rassure, mais on s’est inspiré d’un tas de trucs : TF2, Lovecraft, Shreck, Worms, Tribes, Unreal Tournament, et bien sûr, la sous-culture internet. En parlant de gameplay, on a emprunté beaucoup d’éléments aux standards (je pense à Painkiller et à Quake) mais on s’en est finalement assez éloigné, pour offrir une expérience de jeu assez inédite.

Qu’avez-vous apporté aux modes de jeux originaux pour qu’ils soient plus amusants à jouer ?

On n’a pas copié les modes de jeu de base, on s’en est avant tout inspiré. Certes, on ne change pas le deathmatch de base (et sa variante en équipe), qui reste identique depuis la nuit des temps. Mais pour le mode Forts par exemple, on s’est largement inspiré de SourceForts, et on l’a largement modifié à notre sauce pour qu’il corresponde à notre environnement. Nos maps sortent de l’ordinaire et notre gameplay est suffisamment atypique et nerveux pour que l’on n’ait pas l’impression de jouer toujours à la même chose.

Vous avez conçu Bisounours Party pour qu’il soit joué avec combien de joueurs par équipe ?

En mode Cooperation ou Deathmatch, le jeu se joue à 5 joueurs environ. En mode Domination, Forts, ou Team Deathmatch, c’est 4 ou 6 joueurs. Sur certaines « grosses » cartes, on peut jouer sans problème à 10 joueurs. Certaines maps sont aussi efficaces en duel qu’en gros deathmatch peuplé et bourrin. À chaque nombre de joueurs sa map, c’est ça qui est marrant.

Combien y a t’-il d’armes différentes ?

Pour la première release, il y aura 11 armes : Fleur (crowbar) , Lance-Fleur (arbalète), Batte (crowbar), ainsi qu’un Gravity Gun reskinné qui ne peut être utilisé que pour construire un fort, donc pas vraiment une arme en soi. Le reste est visible dans le trailer, mais on préfère ne pas tout dévoiler avant la sortie du mod.

Vous pensez que votre mod propose suffisamment pour survivre plus de 3 mois ?

Bisounours Party propose pleins de modes de jeu, certains « dynamiques » (Forts), d’autres plutôt « fixes » (Deathmatch), il y en a pour tous les goûts. Ça fait quatre ans que l’on joue dessus en le connaissant par cœur, et on continue quand même à beaucoup s’amuser. Alors ok, il y a une part de fierté, mais pourquoi pas vous ? On n’a pas de concurrence à proprement parler, et on considère tous que BP n’a rien à voir avec ce que l’on trouve habituellement sur HL2.

004324

Depuis le premier trailer diffusé au mois de mars, beaucoup de personnes s’attendent à un gameplay à mi-chemin entre Quake 3 et HL2DM. C’est vraiment le cas ?

Bisounours Party se rapproche davantage de Painkiller que de HL2DM, ou de Warsow que de Quake 3. Il n’a plus rien à voir avec le jeu de Valve. À vrai dire, le gameplay a été conçu presque au hasard, en prenant une base marrante et en brodant des armes et des mouvements autour. C’est ce qui fait la force de BP, et c’est, je crois, la meilleure façon de modder : faire ce qu’il nous plaît sans se soucier d’un cahier des charges stupide et contraignant.

Certains joueurs attendent Bisounours Party avec impatience. Ça ne vous fait pas peur ?

Oui et non. D’un côté, on a toujours peur de décevoir les gens. C’est quand le premier trailer a été diffusé que l’on s’est vraiment rendu compte que beaucoup de gens étaient intéressés (même les Russes ont parlé de nous) et ça a été très surprenant. On va en décevoir certains, et d’autres vont peut-être adorer. Au final, on espère juste que l’on va avoir quelques joueurs, et que l’on va un peu marquer l’histoire des mods HL2.

Aviez-vous déjà travaillé sur un autre projet avant ça ?

Certains d’entre nous ont déjà travaillé sur quelques mods : Get à Life (pour ne citer que le plus connu), et d’autres à n’être jamais sortis en version jouable. Pour la majorité d’entre nous, c’est un dépucelage. Concernant notre équipe en elle-même, c’est sa première création dans l’univers du modding, et probablement notre dernier projet sous ce nom.

Quand comptez vous sortir la première version jouable ?

Normalement après le bac, probablement durant l’été. Le mod est largement jouable depuis longtemps, et on continue les finitions. On a dû faire une croix sur beaucoup de trucs (un mode CTF, des armes, une version serveur Linux) mais on sortira ce tas de fiente un jour ou l’autre.

Article précédentDes renders et des artworks de Duke Nukem Forever
Article suivantDuke Nukem Forever : une vidéo et des explications