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Durant l’avalanche de FPS de ces deux derniers mois, nous avons beaucoup joué, mais nous n’avons pas eu le temps de rédiger nos tests. Notre code de déontologie très rigide nous pousse à rattraper ce retard en traitant chaque titre avec l’importance qu’il mérite, mais la flemme est plus forte c’est pourquoi vous n’aurez droit qu’à une série de petits tests.

Commençons par Enemy Territory Quake Wars, mon chouchou, sorti le 28 septembre 2007. ETQW est un FPS uniquement multiplayer et, à moins d’être demeuré, vous ne l’achèterez pas pour jouer contre les bots, mais pour vous mesurer à d’autres êtres humains. Le jeu reprend le concept des derniers Wolfenstein : l’équipe attaquante doit accomplir trois ou quatre objectifs, les défenseurs doivent l’en empêcher. Les combats sont donc concentrés sur des points précis qui varient au cours de la partie. Quake Wars a souvent été comparé à Battlefield à cause de la présence de véhicules, mais il s’agit d’un FPS très différent non seulement par le mode de jeu basé sur des objectifs, mais aussi par l’efficacité et la versatilité de l’infanterie qui se déplace rapidement et dont les armes restent précises même en pleine course.[–SUITE–]

For the freedom of earth !

Les douze cartes proposent une belle diversité d’action : il y a des véhicules à escorter, des bombes à poser, des ponts à construire, des portes à hacker, des documents à transporter et même un générateur à faire exploser en pilotant des drones à travers des conduites d’aération. Certaines cartes misent à fond sur les véhicules, d’autres se déroulent essentiellement en intérieur, il y en a même deux avec uniquement de l’infanterie. Rien que pour jouer les douze maps en incarnant chacune des deux équipes, il vous faudra huit heures. Si vous souhaitez apprendre le maniement de tous les véhicules et les spécificités des cinq classes Stroggs et humaines, comptez plutôt cinquante heures.

Belle mécanique, mais pas parfaite.

La réalisation technique de Quake Wars est à la fois un point fort et un point faible. Un point fort, car, quoiqu’on en dise, il n’existe pas de FPS aussi détaillé capable d’afficher des cartes aussi grandes, avec autant de véhicules, d’hommes et d’explosions en simultané à l’écran. Malheureusement, pour en profiter, il vous faudra une carte 3D Nvidia 7900GT, une ATI 1950XT, ou mieux. Il est possible de jouer avec du matériel inférieur et d’obtenir un framerate moyen de 50 FPS, mais pour ce genre de jeu, ce n’est pas suffisant pour faire de la compétition. De plus, le moteur 3D et le netcode sont très performants pour la gestion des véhicules, mais pas suffisamment adaptés pour proposer des duels d’infanteries propres lorsqu’on doit straffer tout en visant à bout portant. Dès que vous combattez à moins de 5m de l’ennemi, la vitesse des déplacements rend les combats confus, en particulier face à des adversaires coriaces sachant exploiter les faiblesses du moteur.

Kill the human food !

Sur les serveurs publics, QW se joue généralement par équipe de douze. L’action y est très intense : il ne faut jamais plus de vingt secondes pour se rendre à l’objectif et un joueur skillé accumulera souvent plus de quarante frags sur un round de vingt minutes. Que ce soit en attaque ou en défense, le chrono ne cesse de tourner et les parties se gagnent souvent lors des dernières minutes ce qui ne fait qu’augmenter l’impression de tension qui se dégage de l’action. Un joueur médiocre peut rapidement se sentir dépassé et noyé dans la masse, impuissant à changer le cours de la partie. Mais plus vous progressez, plus vos actions prennent de l’importance au point que vous réussirez parfois, seul, à faire basculer l’issu d’un round.

QW offre toutes les clefs pour permettre au joueur de s’exprimer sur le champ de bataille, de mettre en avant son sens tactique, ses réflexes, son teamplay et son intelligence. En un mot, de s’épanouir. Qu’il soit à pied ou en véhicule, sur un serveur public, un individu doué peut faire figure d’armée à lui tout seul. Malheureusement, quand la partie est vraiment déséquilibrée, ce qui est courant, même le plus skillé d’entre-nous se sentira frustré de ne pouvoir accomplir ou défendre les objectifs.

Vidéo de TerritorioEnemigo avec pas mal de gros clans en face.

They flee in terror !

En compétition, la situation est tout autre : les matchs s’y jouent à six contre six avec une grosse restriction sur l’utilisation des véhicules dont la puissance et le nombre, adaptés aux parties à 12vs12, dénatureraient l’esprit du jeu en 6vs6. Pour gagner, il vous faut une bonne tactique, de la coordination, une grosse dose de skill individuel et surtout, beaucoup d’expérience pour réussir à vous adapter en temps réel à la stratégie adverse. En effet, Quake Wars est un FPS où tout n’est que question de choix : allez-vous foncer sur l’objectif sans prendre le temps de déployer des tourelles, utiliser un tank pour spawnkiller l’adversaire au risque de manquer d’hommes à l’objectif, etc. Pour l’instant, il n’existe pas de tactique ultime sur chaque carte, n’importe quelle technique a ses avantages et ses inconvénients et l’équipe qui s’adapte le mieux à l’adversaire remporte généralement la victoire.

So maybe you like the contamination?

Quake Wars est un jeu riche, complexe, à la fois adapté pour les serveurs publics et la compétition. Sa finition est quasiment impeccable, son gameplay bien rôdé, mais malgré tout le bien que je pourrais vous dire dessus, le jeu reste boudé des joueurs qui ont du mal à y trouver leurs marques : c’est moins rapide et moins propre que Quake, les véhicules sont moins puissants que dans Battlefield, mais selon les joueurs de Wolfenstein ils ont pris trop d’importance, le jeu est long à prendre en main et en plus il demande une grosse configuration. Un FPS splendide, réservé à une élite. Actuellement, il y a trois fois moins de joueurs sur QW que sur TF2. Si vous voulez y jouer, c’est maintenant ou jamais. Mieux vaudrait que ce soit maintenant.

Quelques liens pour la route :

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