A quelques semaines d’intervalle, trois FPS réalistes viennent de sortir sur PC : The Regiment, Rainbow Six Lockdown et l’extension pour SWAT 4 : The Stetchkov Syndicate . Ils se déroulent tous dans des environnements clos, vous placent dans la peau des forces spéciales et misent sur la carte de l’authenticité pour appâter le chaland.

001410

Il était donc normal que je les regroupe tous dans un unique test… ou que j’ai la flemme de rédiger un papier sur chacun d’eux. Bha, l’essentiel est là : [–SUITE–]

Rainbow Six Lockdown (PC)

00140d

Parmi tout le staff de NoFrag, c’est à dire Netsabes et moi, j’étais le seul à penser que Lockdown sur PC pouvait donner quelque chose d’intéressant. Ok, il s’agit à la base d’un jeu console que tout le monde s’accorde à trouver merdique, mais ce sont tout de même les petits gars de Red Storm Entertainment, les créateurs des premiers Rainbow Six et de Ghost Recon, qui se sont chargés de l’adaptation. Une fois n’est pas coutume, je me suis planté : Lockdown sur PC est d’une rare nullité.

Je vous fais une liste des griefs ? L’IA est lente, stupide et statique. Vous pouvez encaisser une demi-douzaine de balles avant de mordre la poussière. Les cartes sont linéaires et dirigistes. On peut abuser des quicksave n’importe où. Comme les armes ne souffrent d’aucun recul et sont précises dans la seconde où vous les utilisez, tout le gameplay se résume à cliquer sur 3-4 cibles qui glandent au milieu d’un couloir. En bref, le jeu ne propose aucun challenge : pas besoin de savoir viser, pas besoin de mettre au point une tactique, rien. Peut-être que le jeu gagne un peu d’intérêt en multi ou en coop, mais je n’ai pas eu le courage d’utiliser l’infâme portal Ubi.com. A force de vouloir plaire à tout le monde, Ubisoft a réussit à faire un jeu qui ne plaira à personne. Ci-gît Rainbow Six.

SWAT 4 : The Stetchkov Syndicate (PC)

00140e

SWAT 4 étant actuellement le meilleur FPS de sa catégorie, l’extension est forcément intéressante. Le principal intérêt des sept nouvelles cartes solo vient essentiellement de la difficulté accrue : Les ennemis tirent avant même que vous ayez terminé d’ouvrir les portes, il n’y a toujours pas de sauvegarde possible, chaque lieu comporte une multitude d’entrées, les armes sont très techniques à utiliser, bref tout l’inverse de Lockdown. Notez aussi qu’à présent vous pouvez frapper les suspects pour les forcer à se rendre, mais que ces derniers peuvent fuir ou vous tirer dans le dos si vous ne les menottez pas.

Les nouvelles armes n’ont guère d’intérêt en solo, mais le fusil de précision et le lance-grenades (incapacitantes) pourraient se montrer utiles en multi. Par contre, les lunettes de vision nocturne brillent par leur inutilité et le nouveau taser n’apporte vraiment pas grand chose. Au final, on regrettera tout de même le manque d’ambiance et d’originalité qui se dégage des cartes et surtout, surtout… les développeurs n’ont toujours pas réglé le problème du point de vue des joueurs qui est situé au niveau du front : Il reste donc possible de vous planquer derrière un mur, avec juste un petit bout de crâne qui dépasse, et de mitrailler comme si c’était tout votre buste qui se trouvait à découvert. Espérons que le SdK venant de sortir permettra aux amateurs de concevoir un patch non officiel.

The Regiment

001411

Un jeu PS2 avec des graphismes dépassés exploitant une vieille version de l’Unreal Engine : personne n’y croyait ! NoFrag prenait un malin plaisir à se moquer de The Regiment, mais à présent que le jeu est sorti et que la critique le trouve tout pourri, je dois avouer que c’est sur ce FPS que je me suis le plus éclaté. Au début du jeu, on vous explique comment défoncer une porte au shotgun, menotter les ennemis, donner des ordres à vos coéquipiers pour envoyer une flashbang avant de pénétrer dans une pièce. Puis on vous balance en missions et là, surprise : Pour atteindre vos objectifs et abattre une trentaine d’ennemis, vous n’avez que 3-4 minutes ! The Regiment se transforme alors en une espèce de Quake Done Quick où la moindre erreur est fatale. Il n’y a aucune sauvegarde, de nombreux ennemis et otages sont placés aléatoirement et courent dans tous les sens dès qu’ils entendent un coup de feu et vous pouvez mourir en une fraction de seconde. Le jeu consiste donc à jouer encore et encore le même niveau jusqu’à réussir le parcours idéal et débloquer la mission suivante.

Si ça vous effraie de lutter une heure sur une carte censée se terminer en trois minutes, passez votre chemin. The Regiment est un vrai FPS pour les hardcore gamers et en y jouant vous comprendrez rapidement pourquoi la version PS2 a été annulée. Techniquement, les graphismes sont basiques et déplairont forcément aux accros de la poudre aux yeux. Les autres regretteront simplement que le moteur ne soit pas un peu mieux optimisé et qu’il faille une bonne configuration pour obtenir le framerate nécessaire afin de réussir les missions. Au final, même si je dois passer pour un E.T. aux yeux de mes collègues Grands Reporters, j’admets avoir beaucoup apprécié The Regiment pour sa difficulté extrême et pour l’ambiance chaotique et ultra-speed qui se dégage des rushs constants. Et puis tout compte fait, le gameplay de The Regiment est peut-être bien plus réaliste que celui de SWAT 4. En effet, je vois mal une brigade anti-terroriste tirer des coups de feu dans le garage d’une maison et terminer un quart d’heure plus tard en éliminant les derniers terroristes qui attendaient sagement dans le grenier qu’on vienne les cueillir.

Et hop, deux petites vidéos de The Regiment pour vous prouver que je ne dis pas que des conneries : la première mission ou je finis avec 1% de vie, et la dernière ou je r0x0r trop sa mère.

Et combien ça coûte tout ça ?

Article précédentC’est confirmé, GRAW sortira en mai 2006 sur PC
Article suivantMister Nofrag, l’étau se resserre !