000e64 previewOn est le matin, tôt, et il fait froid. Les flocons de neige volettent doucement autour de nos têtes et soudain celle de Piotr explose et son corps s’effondre et son sang rouge strie bientôt la neige. J’ai à peine le temps de me mettre à couvert, les balles sifflent tout autour de nous, et déjà on entend le grondement sourd du char fasciste qui s’avance. Mon sang communiste ne fait qu’un tour : sus à l’envahisseur nazi ! Je me lève, ma grenade part comme dans un rêve et je cours, hop hop hop, mon corps absorbe les balles, j’abat un à un les Allemands, je recrache les balles et je vais coller mes petits explosifs sur le tank qui explose quelques secondes plus tard. Vassili, pas chiche, va terminer le travail en balançant une petite grenade à l’intérieur, des fois que. Bon, c’est pas tout ça, mais on a un fil du téléphone à réparer, nous. Eh, c’est qu’à Stalingrad, on se gèle peut-être les miches dehors, mais au moins, les généraux ont le téléphone !

Lundi, j’ai passé ma journée à jouer à Call of Duty 2 en solo et en multi. En attendant une vraie preview la semaine prochaine, voici mes premières impressions sur quelques niveaux des versions PC et Xbox 360. [–SUITE–]Le solo se divise en trois campagnes : on débute par la campagne russe, on débloque rapidement la campagne britannique, et il faudra attendre d’avoir terminé cette deuxième campagne pour débloquer celle des Américains, qui viennent sauver le monde à la fin. La première campagne débute doucement par un didacticiel puis par une longue mission où l’on doit réparer le cable du téléphone, coupé par les Allemands en de multiples endroits. Du grand classique : il faudra déloger des snipers et aller faire sauter des tanks, tout en faisant mordre la neige à nombre de fantassins ennemis.

Le niveau montre une ville intégralement détruite, mais reste malgré tout très linéaire : on a bien le choix entre foncer directement sur l’ennemi ou parfois le contourner pour le prendre à revers, mais ça s’arrête généralement là. Reste que la présence des tanks permet de tester réellement pour la première fois l’efficacité des smoke grenades, histoire de venir leur coller des explosifs sans trop se faire allumer. Graphiquement, l’effet est plutôt joli. Au niveau gameplay, les smoke grenades rendent les ennemis totalement abrutis : ils arrêteront tout tir et se feront donc massacrer aisément. Les chars sont ceux qui ont le mieux réagi à mes petits essais : balancez une smoke devant un char et il fuira. Par contre, une devant et une derrière et il n’osera plus bouger.

000e67 previewCôté rosbeefs et sauce à la menthe, la campagne est un peu plus longue et devrait être plus variée, avec des missions en Afrique du Nord, comme on a pu le voir dans la démo, mais aussi dans le bocage normand, par ailleurs recréé de façon bien plus agréable à l’oeil que dans Brothers in Arms. On ira donc fragger de l’Allemand à Al Daba ou Tujane comma à Saint-Loué, et tout ça avec la même escouade, le monde est bien fait. En parlant d’escouade, vos coéquipiers ont ici un rôle bien plus important que dans le premier Call of Duty : ils déciment eux aussi les contingents adverses, se font parfois abattre comme des mouches et passent leur temps à gueuler, tout comme vos ennemis. Gag : tout le monde a une certaine tendance à parler l’anglais dans Call of Duty 2, parfois avec un léger accent russe ou allemand. Les Allemands parlent toutefois leur langue quand il s’agit de mourir avec classe. A noter que selon Activision, les voix du jeu devraient être localisées en français à la sortie.

Dernière campagne, celle des Américains : elle débute par un débarquement sur la Pointe du Hoc, débarquement très scripté, mais montrant toute la sauvegerie de la guerre : soldats brûlés vifs et gesticulants en hurlant avant de s’effondrer, medics abattus alors qu’ils transportaient un blessé… Pas de doute, ça met dans l’ambiance. Ce débarquement, qui commence par une séance de grimpette de falaise et se termine par du nettoyage de bunkers, est l’occasion rêvée de tester les capacités de résistance du héros : tant qu’on ne se prend pas trop de dommages d’un coup, il est pratiquement impossible de mourir. En fait, si vous vous prenez quelques balles, il suffit d’aller vous cacher quelques secondes (probablement pour appliquer un bandage magique) pour revenir en pleine forme face aux vilains Allemands qui eux meurent tous très rapidement (encore heureux : ils sont nombreux).

000e63 previewDans la version Xbox 360, pour le peu qu’on en a essayé (eh, c’est quand même pas trop notre truc, les FPS sur console), le jeu est encore plus facile : il suffit d’une ou deux balles pour supprimer un ennemi, et la précision devient accessoire. Remarquez, comme viser au pad n’est pas très aisé, c’est pas plus mal. Autre changement par rapport à la version PC, graphique cette fois-ci : on a parfois droit à du motion blur du plus bel effet, notamment sur une TV HD (aucune idée de ce que ça donnera ailleurs).

Graphiquement, d’ailleurs, le jeu est plutôt pas mal foutu sur PC, de ce qu’on en a vu. Ca n’est pas à tomber par terre non plus, mais ça se défend plutôt bien. Bon, côté gameplay par contre, ça reste du Call of Duty, c’est-à-dire un bidule super linéaire (on est pour l’instant très loin des promesses de non-linéarité d’Infinity Ward, même s’il y a des missions où l’on peut remplir les objectifs dans l’ordre que l’on désire) et ultra scripté, où tout est fait pour vous mettre dans l’ambiance de la Seconde Guerre mondiale vue par Hollywood. Le jeu n’est pas bien difficile, il semble avoir été conçu principalement pour le grand public. Si la soupe prend bien au début, après quelques heures de jeu consécutives (et deux campagnes), les ficelles étaient assez évidentes et une légère vague d’ennui m’a submergé.

Côté gameplay, on est donc à l’exact opposé d’un F.E.A.R. : dans Call of Duty 2, tout est scripté, l’IA est le plus souvent ridicule, les combats ne sont guère trépidants et on n’a pas vraiment l’impression de pouvoir se faire mettre sa mère à tout instant. Bref, c’est conçu pour le grand public. On en reparle la semaine prochaine, avec des impressions plus détaillées sur le solo et le multi et plein de screenshots.

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