2003 04 30 black hawk down splash topLongtemps décriée pour ses graphismes obsolètes et ses scénarii nationalistes, la série des Delta Forces semblait vouée à ne produire que des FPS nullissimes destinés aux rednecks américains.

Black Hawk Down, le dernier Delta Force en date, utilise un moteur 3D un peu plus sexy mais sera-ce suffisant pour le sauver du naufrage ?

[–SUITE–]Histoire et Gameplay

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L’action se déroule en 1993 pendant l’opération appelée « Restore Hope », une intervention américaine en Somalie, sous couvert de l’O.N.U. (ah la belle époque…), censée éliminer la guérilla qui ravageait le pays depuis des années. Vous incarnez un soldat d’élite chargé de remplir des missions toutes plus dangereuses les unes que les autres.

La première vous plonge tout de suite dans l’esprit du jeu : votre groupe composé de plusieurs Humvees fonce rejoindre un convoi de l’O.N.U afin d’en assurer l’escorte quand vous voila attaqué en chemin par une horde de somaliens arrivant de tous les côtés. Vous êtes au controle d’une mitrailleuse calibre .50 et vous devez éliminer tout ce qui bouge. Les anciens qui ont joué à Operation Wolf ou à je ne sais plus quelle jeu de Jeep sur borne d’arcade retrouveront les bonnes sensations de notre jeunesse : du frag à gogo pendant plusieurs dizaines de secondes, pas de limite de munitions, pas de chauffe de la mitrailleuse, juste du tir sur des cibles qui ripostent à peine.

Rassurez-vous toutefois, tout le jeu n’est pas comme ca. Une fois arrivé au niveau du convoi de l’O.N.U., vous êtes invité à descendre de votre Humvee pour aller « nettoyer » un camp de méchants somaliens derrière la colline. Vous prenez votre armé préférée (CAR15 le plus souvent) et vous allumez tout ce qui transporte une arme mais ne porte pas d’uniforme de l’U.S. Army. Le camp nettoyé, vous rejoignez un hélico ou vous prenez place en poste de mitrailleur latéral, et vous assurez la couverture aérienne du convoi jusqu’à la ville la plus proche. Rebelotte : tirez, tirez, et tirez encore sur tout ce qui bouge jusqu’à ce que la ville soit en vue. Fin de la mission : plus de 150 morts (frags ?).

Les missions suivantes sont du même acabit, avec plus de missions en ville et moins de passage en véhicule donc un peu moins de frags (une centaine seulement).

Disons le clairement, le nouvel opus de Delta Force n’est pas un tactical shooter, ni même une simulation historique, c’est un bête Shoot3D. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, on passe de bons moments, mais on aurait pu s’attendre à un tout autre jeu à la vue de la vidéo d’introduction.

I.A. et Difficulté

mini 2003 04 29 BHD entering the citySi vous faites une centaine de frags par mission c’est que l’IA est bien peu combative : les ennemis, tous scriptés, sont capables de rester à 2m de vous en se faisant tirer dessus sans réagir. Il est vrai que les mercenaires somaliens ne sont pas entraînés comme des Delta Forces, mais là c’est tellement la misère qu’on aurait presque envie de les aider. Heureusement, on n’a pas le temps, il y en a plein à tuer. Attention quand même, de temps en temps vous aller tomber sur un aimbot qui vous allumera à tous les coups en tirant à 300m. Et ca va se dérouler de la sorte tout au long du jeu : de trop facile, ca passe d’un coup à trop dur avec un passage à recommencer 7 fois de suite. Pour vous aider, quelques sauvegardes manuelles, heureusement limitées en nombre, vous permettront de ne pas avoir à recommencer la mission depuis le tout début.

Côté co-équipiers c’est la déroute totale : ils sont nuls en tir, vous poussent comme des boeufs, et obéissent une fois sur deux aux quelques ordres que vous pouvez leur donner à travers un menu très facile d’accès. Je suggère fortement de passer devant eux, ca leur évitera de se faire tuer, et par la même de vous faire rater la mission à cause des pertes alliées subies.

Graphismes et Performances

A part un vilain clipping sur le sol de temps en temps et quelques textures mal imbriquées, le jeu m’a globalement impressionné. C’est jouable en 1024/32bits tout à fond sur mon XP1800+/GF3Ti500 et ca ne rame pas malgré une distance de vision lointaine et la présence de nombreux ennemis. De plus, certains effets sont absolument fabuleux, l’eau est la plus belle que j’ai vu à ce jour : les ondes, les reflets, l’effet de souffle des hélicoptères, tout ca est vraiment très bien rendu.

Les villes sont faites de bâtiments aux formes simples, mais elles sont grandes et convenablement texturées, ce qui nous plonge rapidement dans une ambiance de guérilla urbaine. Les explosions des véhicules, le sable soulevé par les pâles des hélicos, les modèles et animations des personnages et leurs armes sont également bien rendus.

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Interface, Sons et Autres

Les menus sont pratiques et tout est facilement accessible. N’oubliez pas de configurer toutes les touches, vous en aurez besoin. Il y a un peu de musique de temps en temps mais rien de folichon. Les sons des armes ne sont pas non plus de très bonne facture, ca reste du « standard ». Par contre les communications radios qui mettent à jour vos objectifs sont donnés sur un ton assez pêchu qui vous met bien dans l’ambiance.

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Conclusion

Il m’a fallu environ 6 heures pour terminer 12 des 14 missions, une longévité convenable sans plus. Si vous vous engagez dans ce jeu en étant conscient que ce n’est qu’un simple massive shooter dans un décor assez réaliste, je pense que vous serez assez satisfait car ca frag bien comme il faut. Je conseille d’ailleurs fortement ce jeu aux débutants en FPS, il y a dans ce jeu un petit côté « stand de tir » assez bien fait qui permettra de progresser rapidement en visée reflexe à la souris. Maintenant, si vous cherchiez un tactical shooter, allez plutôt voir du côté des RavenShield et autres Ghost Recon.

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