En raison de l’imminente sortie de la démo de Rainbow Six : Raven Shield, le troisième opus des FPS réalistes de Red Storm, la rédaction de NoFrag, forte de son succès international, a eu accès à la démo leaked exclusive de ce jeu, en attendant la sortie officielle, la vraie, le 14 Novembre.

C’est donc le couteau sous la gorge que niCO m’a proposé de la tester, me sachant fan de counter-strike et autres jeux pseudo réalistes…[–SUITE–]Après un download de 160 Mo qui, comme nous le verrons, les vaut bien, et une installation sur fond de douce musique héroïque, il est temps de lancer le bien bizarrement nommé Ravenshield. Petit tour dans les options pour tout configurer, pas mal de touches à binder pour bien exploiter le jeu, et, niveau graphisme, un petit 800×600 high details, pour ne pas maltraiter mon Athlon 1500 et sa GeForce 2 pro : la bête utilise le moteur de Unreal Tournament 2003, que n’avait pas trop apprécié mon PC.

Seul le mode multijoueur est disponible, et il faut s’enregistrer sur le site Ubi Soft pour pouvoir rejoindre un serveur, puis lancer enfin une partie… Court de temps de chargement, suspens, et…

C’est parti mon kikouyou !

mini 2002 11 13 Streets mp5Le jeu se déroule par rounds de plusieurs minutes, ici en Team Survivor, ce qui, à défaut d’être tactique, permet de découvrir rapidement ce que le jeu a dans le ventre. Les premières parties se déroulent assez laborieusement, le temps de prendre le jeu en main : on s’en doutait, l’action est lente, et il est rarement question de bouger tout en tirant, synonyme d’un beau 0% de hits. Bien que ne m’y connaissant pas du tout en armes, la gestion des tirs a l’air réaliste, et je fais confiance aux développeurs sur ce point.

Le gameplay est très accessible, bien plus que sur Rogue Spear ou Rainbow Six à mon avis ; on a enfin droit a une gestion convenable des échelles, des chutes, des balistiques de grenades, et il suffit de mettre quelques balles sur son adversaire pour que celui-ci rejoigne ses copains, en spectateurs. Les deux maps que j’ai pu essayer (Prison et Streets) sont bien équilibrées, l’une étant symétrique, l’autre non, et toutes deux invitent au jeu en équipe et à la synchronisation entre les joueurs, le tout aidé par la trentaine de binds vocaux et par le radar. Au niveau gameplay, c’est pour moi ce que doit être un jeu pseudo réaliste, à savoir proche de la réalité, tout en étant jouable au bout d’une dizaine de minutes. Le netcode fait honneur au gameplay, puisqu’aucun problème n’a été relevé sur la période de jeu, avec un ping de 100 (en adsl), très stable, sur un serveur étranger, sans packet loss ni lag, chose cruciale pour un jeu où le moindre instant d’inattention peut vous renvoyer sur la touche.

Le plein de Kqlqsh §§§

mini 2002 11 13 Streets coucheEntre chaque round, le joueur a le droit de choisir son équipement, et un choix assez vaste s’offre à lui, allant du classique MP5 aux non moins classiques fusils de snipers, des pistolets semi-automatiques à l’Ingram Mac 10, agrémentés de flashbangs, frag grenades etc. Sur la majorité des armes, il vous sera même permis d’ajouter un silencieux ou un scope.

Les armes sont les mêmes pour toutes les équipes, qui ne sont différenciables que par leur couleur, et vous pourrez donc vous brosser pour avoir une kqlqsh. D’un autre côté, le jeu n’en est que plus équilibré, et de toute façon, la grande force de Ravenshield en multiplayer se trouvera dans le mode coopératif.

Et l’ambiance dans tout ça ?

mini 2002 11 13 prison syncAprès environ une heure de jeu (oui, c’est peu, mais je suis un grand reporter, donc je bâcle) à scruter tous les détails des cartes et des modèles, force est de constater que le moteur d’UT2003 est très bien employé : les modèles, sans utiliser trop de polygones, sont très réussis, notamment grâce à leurs textures douces au toucher et agréables à l’œil. Il en va de même pour les armes, qui, une fois n’est pas coutume, donnent vraiment l’impression d’être massives et lourdes. L’éclairage, sans toutefois atteindre les sommets de Doom 3, est réussi, et les ombres des personnages sont correctement gérées, diffuses mais pas trop. Le seul point négatif est qu’on ne peut pas voir sa propre ombre (!!!), ce qui mérite qu’on crache sur ce jeu sur 4 générations.

A noter que cela tournait parfaitement sur mon PC de prolétaire en 1024 high details, ce qui est très appréciable vu la qualité de graphismes offerte. Le tout est agrémenté de belles fumées lorsque l’on s’acharne un peu trop avec ses grenades, et l’utilisation du Karma Engine apporte un petit plus sur les animations de morts : c’est toujours sympa de voir son camarade tomber du haut d’un escalier, tout désarticulé, et s’écraser au sol comme un sac. En ce qui concerne l’ambiance sonore, je me répète : je n’y connais rien en armes, mais j’ai trouvé les sons très réussis, en particulier dans les pièces fermées : on a le droit à des échos tout particulièrement stressants, qui vous feront réfléchir à deux fois avant de tirer comme une demeuré.

Le tout procure donc un sentiment d’immersion très réussi, et sur ce point, Ravenshield est un succès, bien qu’il ne s’agisse ici que d’une démo…

Et donc ?

Pour conclure cette petite preview, Ravenshield a tout pour plaire ; je m’attendais à un bon jeu au niveau de l’ambiance, et en plus de cela, j’ai eu droit à un excellent gameplay, qui me fera certainement perdre quelques heures de ma vie. Je rappelle pour le commun des mortels que la démo sort demain, et donc je vous invite à venir me traiter de vendu et de testeur injuste dès 8h00, dans les commentaires.

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